Bienvenue aux Nations Unies

Protection de l'enfance

En protégeant les enfants, qui, souvent, n’ont jamais rien connu d’autre que la guerre au cours de leur vie, les agents du maintien de la paix peuvent briser le cycle de la violence et poser les bases d’une paix durable.

Pourquoi la protection de l'enfance est-elle au coeur du maintien de la paix ?

Les conflits armés affectent les enfants de manière disproportionnée. Premières victimes des guerres, nombre de filles et de garçons sont tués et mutilés, sont recrutés et utilisés comme enfants soldats, sont soumis à des violences sexuelles, font l’objet d’enlèvements, et se voient refuser l’accès à l’aide humanitaire. Ils sont aussi de plus en plus victimes d’attaques dans les écoles et les hôpitaux.

Dans de nombreux pays déchirés par les conflits, les missions de maintien de la paix sont le plus grand acteur sur le terrain et leur contribution est vitale pour la protection des enfants.

Le Conseil de sécurité se préoccupe de cette question depuis la fin des années 90, et a prié le Secrétaire général dans la Résolution 1261 (1999) de veiller à ce que le « personnel affecté aux activités de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix des Nations Unies dispose d’une formation adéquate en ce qui concerne la protection, les droits et le bien-être des enfants ». La protection des enfants touchés par des conflits figure dans les mandats des opérations de maintien de la paix des Nations Unies depuis 2001. Avec une énergie dépensée sans compter pour s’acquitter du mandat de protection de l’enfance, les agents du maintien de la paix des Nations Unies ont, entre autres, aidé à libérer des milliers d’enfants soldats et fourni le soutien technique vital à des réformes législatives visant à renforcer le système de protection national de l’enfance.

 

 

Comment les missions de maintien de la paix des Nations Unies protègent les enfants ? 

Crédit photo : MONUSCO 

Déploiement de conseillers en matière de protection des enfants

Dans la résolution 1379 (2001) et dans les résolutions ultérieures se rattachant au même thème, le Conseil de sécurité a réclamé l’inscription de dispositions spécifiques pour la protection des enfants dans les mandats des opérations du maintien de la paix des Nations Unies, et le déploiement de conseillers en matière de protection des enfants (CPE). (Pour de plus amples informations, voir ci-dessous : Qui sont les conseillers en matière de protection des enfants ?

Les CPE sont actuellement déployés dans les opérations de maintien de la paix suivantes :

Intégration de la protection de l’enfance dans la mission

L’intégration de la protection de l’enfance est une approche destinée à inclure la protection des enfants touchés par des conflits armés dans tous les aspects des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, notamment les stratégies, les programmes, les formations et d’autres activités. Cette démarche permet aux Nations Unies d’exploiter l’ensemble des effectifs des missions et leurs différents types d’expertise, leurs réseaux et leurs capacités pour garantir une protection plus élevée et plus globale des enfants. Les Chefs de missions de maintien de la paix (CMMP) jouent le rôle crucial consistant à garantir que les principes et obligations en matière de protection de l’enfance sont intégrés et figurent dans toutes les décisions opérationnelles, activités et modalités des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Toutes les équipes d’une mission ont leur part de responsabilité dans la protection des enfants. Les CPE travaillent en étroite collaboration avec d’autres sections comme les Droits de l’homme, la police des Nations Unies, les forces armées des Nations Unies, la Section de l’état de droit, pour assurer la cohérence et l’échange d’informations liées à des atteintes graves commises envers des enfants. Au Soudan du Sud, par exemple, la MINUSS a organisé des activités de formation et d’intégration dans le cadre du mandat de protection de l’enfance pour plus de 4 900 membres du personnel des Nations Unies de janvier 2018 à juillet 2019.

Suivi et élaboration de rapports

Le suivi et l’élaboration de rapports sur des atteintes envers des enfants touchés par des conflits armés commises par des forces et des groupes armés sont des responsabilités essentielles et centrales des CPE. Un suivi et une élaboration de rapports menés avec rigueur font des responsables de la protection de l’enfance des défenseurs crédibles pour les enfants et servent de supports aux analyses et recommandations de ces derniers. Les CPE participent et se conforment aux obligations d’élaboration de rapports au titre du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information sur les violations graves commises contre des enfants mandaté par le Conseil de sécurité, à savoir les notes d’informations plurisectorielles, les rapports nationaux du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés et le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés. La collecte systématique de données contribue aux efforts nationaux et internationaux mis en œuvre en vue de fournir des réponses appropriées aux enfants et aux communautés qui ont souffert d’atteintes graves aux droits des enfants, de demander des comptes aux responsables de ces violations et d’empêcher d’autres manquements en renforçant la protection des enfants. En 2020, les Nations Unies ont enquêté sur 4 030 violations dans les quatre pays où les conseillers travaillent. La même année au Soudan du Sud, les spécialistes de la protection de l’enfance de la MINUSS ont participé à plus de 160 patrouilles pour examiner des cas de violations graves commises contre les enfants.

 

Pour plus d’informations : Lignes directrices– Mécanisme de surveillance et de communication de l’information sur les violations graves commises contre des enfants en situation de conflit armé.

Négociation avec les parties au conflit

En vertu des résolutions du Conseil de sécurité 1539 (2004) et 1312 (2005) qui demandent la mise en place de plans d’action assortis à un dialogue qui permette leur application, les conseillers et les équipes pour la protection de l’enfance des Nations Unies ont pour mission d’établir des liens avec tous les acteurs armés étatiques ou non prenant part à de des graves violations commises contre les enfants et bénéficient de la marge de manœuvre politique pour le faire. Les CPE prévoient et créent rapidement des possibilités qui visent à mobiliser les parties au conflit autour des questions de la protection de l’enfance.

Crédit photo : MONUSCO

Tout au long de l’année dernière, un grand nombre de plans d’action ont été adoptés et des milliers d’enfants ont été libérés comme conséquence directe des liens avec les parties au conflit. En 2020, par exemple, un dialogue avec des groupes armés a permis la séparation de 497 enfants en République centrafricaine. La même année, 44 enfants ont été libérés et réintégrés au Soudan du Sud, 23 au Mali et 1 313 en République démocratique du Congo. 

Crédit photo : MONUSCO

Sensibilisation

Le Chef de mission de maintien de la paix est l’autorité la plus haute des Nations Unies dans le pays. Il possède une influence unique auprès du gouvernement pour défendre la protection des enfants. Les entités des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les donateurs et d’autres acteurs locaux et internationaux jouent aussi un rôle décisif dans le soutien et la mise en place d’actions destinées à faire progresser les droits, le bien-être et la protection des enfants. Le personnel de la protection de l’enfance se sert de preuves recueillies lors du suivi et de l’élaboration des rapports pour plaider en faveur d’un changement concret et à long terme pour les enfants en situation de conflit et pour leurs communautés. Dans le cadre de la MINUSCA, la sensibilisation directe menée par la Section de la protection de l’enfance auprès de groupes armés a conduit à la libération de plus de 8 600 enfants de janvier 2016 à juin 2019.

Renforcer la capacité des homologues nationaux

Les conseillers en matière de protection des enfants et leurs équipes travaillent avec leurs homologues nationaux jour après jour pour accroître leur capacité à traiter les questions et les difficultés liées à la protection de l’enfance. Par exemple, au Soudan du Sud, la MINUSS a placé auprès de l’armée populaire de libération du Soudan un spécialiste de la protection de l’enfance pour soutenir la mise en place d’un plan d’action visant à mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants. En République centrafricaine, la MINUSCA collabore avec les autorités locales pour leur permettre d’assumer totalement leur responsabilité en matière de protection de l’enfance, ce qui comprend la réintégration d’enfants auparavant associés à des forces et groupes armés dans des communautés, et la détection de signes d’alerte avant-coureurs de violations graves commises contre des enfants. En 2020, 22 représentants des Forces de défense et de sécurité maliennes et 152 membres de la police ont participé à la formation de formateurs spécialisés dans la protection des enfants touchés par des conflits armés.

Crédit photo : NU/MINUSCA – Leonel GROTHE

Réforme juridique nationale

Les conseillers en matière de protection des enfants aident et encouragent l’élaboration et l’adoption de nouvelles lois nationales pour protéger les enfants. Par exemple, grâce aux efforts conjoints de la MINUSCA et d’autres partenaires, la République centrafricaine a adopté en 2020 le Code de protection de l’enfant, qui érige en infraction le recrutement et l’utilisation d’enfants et qui aborde d’autres violations graves commises sur ces derniers.

Sensibilisation

Les opérations de maintien de la paix se servent de leurs stations de radio, d’événements et de campagnes pour sensibiliser le plus grand nombre à la question de la protection de l’enfance, et encouragent le recours à des méthodes destinées à empêcher les atteintes graves contre les enfants touchés par les conflits. La MONUSCO, en collaboration avec le gouvernement de la République démocratique du Congo, a notamment donné le coup d’envoi à la campagne « Plus jamais de Kadogo » pour empêcher le recrutement et l’utilisation d’enfants par les forces et les groupes armés. De janvier 2018 à juillet 2019, la MINUSS a organisé des formations et des sessions auprès de plus de 19 000 forces et groupes armés, de membres de communauté et de partenaires œuvrant à la protection, pour leur faire prendre conscience de l’existence des lois nationales et internationales relatives à la protection de l’enfance et des ordres de commandement militaires. En 2019, la MINUSMA a lancé la « loi en faveur de la protection des enfants touchés par des conflits » dans trois régions pour renforcer la collaboration, les partenariats et les synergies entre des acteurs locaux, régionaux et internationaux.

Formation pour les agents du maintien de la paix

Les conseillers en matière de protection des enfants proposent une formation à l’ensemble de la mission en matière de protection de l’enfance au quotidien, de sorte que chaque agent de maintien de la paix acquière les connaissances et les compétences nécessaires pour protéger les enfants. De plus, le Département des opérations de paix met en place un stage de formation sur les supports de formation spécialisés des Nations Unies relatifs à la protection de l’enfance pour les forces armées des Nations Unies qui s’adresse aux officiers militaires qui servent dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et aux officiers de formation nationaux issus des pays qui fournissent des contingents.

Notre stratégie

L’ensemble du personnel des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a, non seulement l’obligation de promouvoir et de garantir les droits des enfants dans leur travail et d’interagir avec les interlocuteurs nationaux et locaux, mais aussi l’obligation d’accepter et de respecter les normes et les critères internationaux les plus stricts intégrés dans le corpus des lois et de lignes directrices établies en matière de droits des enfants.

La Stratégie en matière de « protection de l’enfance dans les opérations de paix des Nations Unies 2017 du DOMP-DAM-DPPA » met l’accent sur les rôles et les responsabilités qu’ont toutes les parties prenantes des Nations Unies concernées, notamment le département des opération de paix (DOP), dans la protection des enfants touchés par des conflits armés dans des contextes où les missions sur le terrain des Nations Unies sont déployées.

Le DPO suit des principes de complémentarité et de cohérence dans l’exécution du mandat de protection de l’enfance des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et travaille en coordination étroite avec le représentant spécial du Secrétariat général pour les enfants dans des conflits armés, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), et d’autres entités habilitées des Nations Unies.

Notre manuel

Le « Manuel pour le personnel de la protection de l’enfance dans les opérations de paix des Nations Unies » du DPO-DPPA complète la « Stratégie en matière de protection de l’enfance dans les opérations de paix des Nations Unies 2017 du DOMP-DAM-DPPA ». Ce manuel est un guide pratique pour le personnel associé à la protection civile de l’enfance des missions de terrain des Nations Unies sur la mise en œuvre effective du mandat de protection de l’enfance. Il est conçu pour renforcer les moyens dont dispose les membres du personnel de la protection de l’enfance des missions de terrain des Nations Unies pour s’acquitter de leur responsabilité propre dans la protection et la défense des droits des enfants dans les conflits armés. 

Qui sont les conseillers en matière de protection de l'enfance ?

Même si chacun, dans les opérations de maintien de la paix, y compris le personnel de la police et le personnel militaire, joue un rôle dans la protection des enfants, les missions de maintien de paix devraient bénéficier des ressources adéquates pour exécuter pleinement et efficacement leur mandat de protection de l’enfance, notamment par le déploiement rapide de conseillers et du personnel chargé de la protection de l’enfance (A/74/19). Les conseillers en matière de protection des enfants sont des membres du personnel spécialisés qui agissent auprès des missions de terrain des Nations Unies pour les aider à mener à bien le mandat de protection de l’enfance. Leur travail consiste notamment à :

  • conseiller les hauts responsables des missions, à savoir les RSSG/Chefs des forces militaires, les Commandants de la force et les Chefs de la police, sur les questions de protection de l’enfance et les actions adéquates à mener, jusque dans le cadre de la médiation et des efforts de réconciliation nationale ;
  • effectuer le suivi des violations graves commises contre les enfants en situation de conflit armé, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ;
  • assumer la présidence conjointement avec l’UNICEF de l’Équipe spéciale de surveillance et d’information au niveau technique le cas échéant, et aider le Chef des forces militaires ou les responsables de haut niveau des missions à présider, conjointement avec le représentant de l’UNICEF, l’Équipe spéciale de surveillance et d’information au niveau principal ;
  • engager le dialogue avec les parties au conflit pour la signature et la mise en place des plans d’action mandatés par le Conseil de sécurité pour stopper et prévenir les violations graves commises contre des enfants ;
  • aider la libération et la réintégration des enfants liés à des forces et à des groupes armés, dans le cadre de dialogues pour les plans d’action, des négociations et des accords de paix, des programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration ou d’autres programmes pertinents ;
  • plaider en faveur de mesures protectrices, préventives et correctives liées à d’autres violations des droits des enfants répertoriées par la mission en tant que questions-clés de la protection de l’enfance, notamment la détention des enfants à des fins de sécurité et l’utilisation des écoles à des fins militaires ;
  • former et fournir des orientations et une expertise en matière de protection de l’enfance, des outils et des méthodes à d’autres entités et à d’autres sections des opérations de maintien de la paix des Nations Unies ;
  • assurer la liaison avec des agences spécialisées des Nations Unies et d’autres acteurs de la protection de l’enfance et concentrer l’expertise technique spécifique aux fins de l’exécution du mandat de protection de l’enfance.

Comment faisons-nous une différence ?

Crédit photo : MONUSCO

Le déploiement des conseillers en matière de protection des enfants a permis aux missions de maintien de la paix des Nations Unies de mieux traiter les questions de protection de l’enfance à l’échelle tant politique qu’opérationnelle avec des résultats concrets pour les enfants sur le terrain :

  • grâce à la sensibilisation politique des missions de maintien de la paix et à leurs conseillers en matière de protection des enfants, les questions de protection de l’enfance ont été incluses dans les processus de paix (par exemple, en République centrafricaine et au Soudan du Sud);
  • avec le soutien des sections de protection de l’enfance des missions de maintien de la paix, en partenariat avec l’UNICEF et avec les acteurs nationaux de protection de l’enfance, des milliers d’enfants ont été libérés des forces et des groupes armés dans différentes opérations de maintien de la paix depuis le déploiement des premiers conseillers en matière de protection des enfants en 2000. En 2020, 1 877 enfants ont été libérés en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, au Mali, au Soudan du Sud et au Soudan;
  • le nombre total de violations graves sur des enfants est passé de 3 671 (2018) à 3 065 (2019) (-16,5 %) dans les cinq missions où les conseillers en matière de protection des enfants étaient déployés;
  • des milliers d’agents du maintien de la paix militaires et civils ont bénéficié d’une formation sur les droits des enfants et la protection de l’enfance par le personnel chargé de la protection de l’enfance des Nations Unies. Dans le cadre de la MINUSS, par exemple, la Section de protection de l’enfance a organisé des activités de formation et d’intégration dans le cadre du mandat de protection de l’enfance pour plus de 4 900 membres du personnel des Nations Unies de janvier 2018 à juillet 2019. Ces agents du maintien de la paix, souvent établis dans des zones éloignées et difficiles d’accès, sont les yeux et les oreilles des conseillers et des spécialistes pour la protection de l’enfance. Ils leur transmettent les alertes et les informations liées aux violations des droits des enfants et empêchent que les parties au conflit commettent de nouvelles atteintes contre les enfants.

Pour plus d’informations veuillez consulter notre One-Pager 2020 (en anglais et en français) et notre bulletin d’information trimestriel.

Protection de l’enfance en pratique : témoignages

Protéger les enfants en République démocratique du Congo

Dee Brillenburg Wurth est l’ancien conseiller principal pour la protection de l’enfance de la MONUSCO (République démocratique du Congo).

Pouvez-vous décrire votre travail en tant que conseiller principal pour la protection de l’enfance ?

J’étais responsable d’une équipe d’environ 30 spécialistes de la protection de l’enfance qui effectuent le suivi et élaborent des rapports quotidiennement sur les violations des droits des enfants. Les informations qu’ils recueillent sont analysées et intégrées dans les statistiques du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information.

Les statistiques sont primordiales, mais il est important de ne jamais oublier que chaque enfant sur lequel nous établissons un rapport a son propre récit de sa vie avant la violation, pendant la violation et son propre récit de survie après la violation.

Ces informations nous ont aidés à comprendre la dynamique et les schémas des violations, ceux qui les commettent, leur méthode. Cela nous a permis de mettre au point des opérations de prévention. Par exemple, le recrutement d’enfants par des groupes armés demeure un phénomène gigantesque. L’analyse contribue à nous faire comprendre comment les différents groupes armés opèrent de sorte que nous pouvons organiser des actions de prévention ciblées et nouer des liens avec les chefs à partir d’une connaissance suffisante de leur mode de fonctionnement.

Il existe un grand nombre de groupes armés en République démocratique du Congo, environ 40 à 45. Quand nous communiquions avec les commandants des groupes armés, j’utilisais les informations que nous avions recueillies au moyen du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information pour soutenir notre plaidoyer. Dans certains cas, nous avons apporté des fiches qui résument les tendances et les schémas de violations commises contre les enfants par le groupe concerné au fil des années.

On constate des progrès substantiels en République démocratique du Congo dans la manière d’aborder le recrutement des enfants par les forces gouvernementales. Quand nous avons commencé à travailler sur la mise en place du plan d’action concerné, certaines personnes m’ont dit que les parties au conflit n’arrêteraient jamais de recruter des enfants. Je pensais que c’était possible. Maintenant, nous savons tous que c’est possible.

« Les statistiques sont primordiales mais il est important de ne jamais oublier que chaque enfant sur lequel nous établissons un rapport a son propre récit. »
Dee Brillenburg Wurth

Liens vers les entretiens des conseillers en matière de protection des enfants et vers les activités en ligne : 

 

Élaboration de normes de formation en matière de protection de l’enfance pour tous les agents du maintien de la paix

La formation avant le déploiement est essentielle pour tout le personnel militaire des opérations de maintien de la paix. Le Secrétariat des Nations Unies et les pays qui envoient des troupes et des contingents de police travaillent conjointement pour garantir que tous les membres du personnel civil et en uniforme disposent, avant leur déploiement, d’une formation suffisante sur leurs rôles et leurs responsabilités dans la protection de l’enfance (voir A/74/19, par. 123), par exemple au moyen de stages conçus en fonction de contextes spécifiques et à partir de scénarios. Le DPO a mis au point des normes avancées pour le personnel de la police et le personnel militaire des Nations Unies. Le Support de formation militaire spécialisé en matière de protection de l’enfance des Nations Unies et le Support de formation spécialisé en matière de protection de l’enfance pour la police des Nations Unies enseignent au personnel en tenue des Nations Unies comment prévenir les violations contre les enfants et comment en faire part, comment interagir avec d’autres acteurs de la protection de l’enfance, et les rendent conscients de leur propre comportement vis-à-vis des enfants.

Résolutions applicables du Conseil de sécurité pertinentes

COVID-19 et protection de l’enfance

Le 1er juin 2020, le Département des opérations de paix (DPO), Save the Children et le gouvernement du Niger et de l’Uruguay ont sponsorisé conjointement un événement virtuel de haut niveau en parallèle axé sur « le mandat de protection de l’enfance en période de COVID-19 : une responsabilité conjointe dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ». Pendant cet événement, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, le Conseiller militaire pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies le Lieutenant général Carlos Humberto Loitey, le Conseiller pour les questions de police des Nations Unies, Luís Carrilho, le conseiller principal pour la protection de l’enfance de la MINUSS, Alfred Orono-Orono, et un représentant de Save the Children ont débattu des bonnes pratiques et des leçons tirées de la mise en œuvre du mandat de protection de l’enfance dans les opérations de paix, tandis que les États Membres réaffirmaient leur engagement dans la protection des enfants en situation de conflit armé.