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Promouvoir la jeunesse, la paix et la sécurité

  • Youth theatre for peace and reconciliation in Gao, Mali. With support from MINUSMA Gao youth relaunch a culture of peace and reconciliation theatre project. Photo by: MINUSMA/Marco Dormino
La prévention et le règlement des conflits sont plus durables lorsque la priorité est donnée aux perspectives des jeunes. La participation des jeunes et des dirigeants des communautés de jeunes aux efforts de paix, à la prise de décisions et aux processus de réforme institutionnelle leur permet d’influencer de manière constructive les domaines qui se répercutent directement sur leur vie.

En 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2250 sur la jeunesse, la paix et la sécurité, résolution phare reconnaissant pour la première fois que « les jeunes peuvent jouer un rôle important dans la prévention et le règlement des conflits et, singulièrement, pour ce qui est de la stabilisation, de la capacité d’intégration et de la réussite des activités de maintien et de consolidation de la paix ». La résolution 2250 du Conseil de sécurité a axé cette démarche autour de cinq piliers : La participation, la protection, la prévention, les partenariats et le désengagement et la réinsertion, soulignant le rôle que jouent les jeunes, hommes ou femmes, dans la promotion de la paix et de la sécurité sur le plan international. En outre, la résolution 2250 du Conseil de sécurité a mandaté la première étude indépendante sur la contribution positive des jeunes aux processus de paix et au règlement des conflits, intitulée « Les absents de la paix : Étude indépendante sur les jeunes, la paix et la sécurité »

En 2018, la résolution 2419 du Conseil de sécurité des Nations Unies appelait à l’inclusion pleine et entière des jeunes dans la négociation et la mise en œuvre des accords de paix, ainsi qu’à une plus grande participation des jeunes à la prise de décisions. La résolution priait le Secrétaire général de soumettre un rapport sur l’application des deux résolutions du Conseil de sécurité.  

En 2020, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2535, qui mentionne pour la première fois la mise en œuvre des mesures prévues du programme relatif aux jeunes et à la paix et à la sécurité dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

« … demande aux États Membres, aux organisations régionales et aux organisations des Nations Unies, y compris aux missions de maintien de la paix et aux missions politiques spéciales, de coordonner et d’accroître leur participation à la mise en œuvre des résolutions 2250 (2015) et 2419 (2018) et 2535 (2020), et de mobiliser des capacités propres dans le domaine des jeunes et de la paix et de la sécurité. »

-UNSCR 2535

Toujours en 2020, le Conseil de sécurité a reconnu pour la première fois, dans sa résolution 2553, le lien qui existe entre la réforme du secteur de la sécurité et la paix et la sécurité des jeunes, reconnaissant que les jeunes doivent prendre part aux efforts de consolidation de la paix afin de réformer les secteurs de la sécurité des pays.

 

 

Quel soutien les opérations de maintien de la paix des Nations Unies apportent-elles au programme relatif aux jeunes et à la paix et à la sécurité ?

 
MINUSMA
  • Par son travail mobilisant des acteurs de la société civile au Mali à l’appui du processus de paix, en 2019, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a renforcé la capacité de 150 organisations de la société civile de jeunesse dans tout le pays, conduisant à l’établissement d’« ambassadeurs de la paix », à savoir des jeunes participant au renforcement de la gouvernance locale, à la responsabilité civique et aux efforts visant à consolider une paix durable au Mali. La MINUSMA invite également des organisations de jeunes maliennes à prendre la parole comme orateurs principaux lors des journées portes ouvertes annuelles sur le thème Femmes, paix et sécurité, afin de permettre aux femmes et aux organisations de jeunes de partager leurs expériences en matière de consolidation de la paix avec le Gouvernement, la MINUSMA et les unes avec les autres. Certaines de ces organisations ou associations représentent spécifiquement les intérêts des jeunes femmes.
  • La participation constructive des jeunes à la réforme du secteur de la sécurité est essentielle à l’établissement d’institutions de sécurité inclusives, efficaces et responsables. Au Mali, la MINUSMA a fait progresser l’intégration des jeunes aux efforts en matière de réforme du secteur de la sécurité en appuyant la création d’un forum jeunesse. La « Plateforme pour l’engagement des jeunes dans la RSS-DDR » mobilise et fait intervenir des centaines de jeunes dans la mise en œuvre de l’accord de paix ainsi que dans la prévention de l’extrémisme violent et la lutte contre ce dernier. 
  • Le Service de la lutte antimines de l’ONU (UNMAS) soutient la mise en œuvre de micro-projets communautaires qui contribuent à la stabilisation en faveur d’activités de lutte antimines, telles que l’éducation aux risques d’engins explosifs et l’assistance aux victimes. De juillet 2019 à juin 2020, 22 communautés du centre et du nord du Mali ont bénéficié du soutien de l’UNMAS pour la mise en œuvre de micro-projets mobilisant plus de 130 jeunes. 
 
MINUSS 
  • En 2018, la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a créé le premier centre de redressement pour délinquants juvéniles à Juba, au Soudan du Sud. Le Service des questions judiciaires et pénitentiaires (JCS), en coopération avec des organisations partenaires, telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a soutenu la rénovation et l’ouverture de centres de redressement pour délinquants juvéniles, offrant un cadre plus propice à leur réinsertion sociale et empêchant leur recrutement dans des groupes violents.
  • La police des Nations Unies (UNPOL), en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation pour la non-violence et le Service de police national du Soudan du Sud (SSNPS), a lancé le réseau du Comité des relations communautaires de la police (PCRC) à Juba en novembre 2018. Le PCRC fournit aux jeunes une plateforme commune permettant de discuter de problèmes de sécurité locale et de concevoir des solutions pratiques, qui sont ensuite mises en œuvre conjointement par la communauté et les postes de police locaux concernés. 
 
UNFICYP 
  • En mai 2020, la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) a lancé le programme de Jeunes champions pour l’environnement et la paix. Dans le cadre de ce programme, 24 jeunes des quatre coins de Chypre, âgés de 18 à 29 ans, ont été sélectionnés pour suivre un programme de formation exigeant dans le cadre duquel la mission a appuyé leurs propres campagnes environnementales sur l’île. L’objectif de ce programme était l’autonomisation des jeunes et la consolidation de la paix, compte tenu du caractère universel des défis environnementaux présents non seulement sur l’île mais aussi dans la région. Le programme a permis aux participants d’apprendre à connaître leurs pairs qui vivent de l’autre côté de la ligne de démarcation et de favoriser la collaboration et la compréhension entre eux.
 
MONUSCO
  • La mission a appuyé la participation inclusive des jeunes aux accords de paix locaux et aux plateformes de règlement des conflits dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo. En mars 2020, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a assuré la représentation de 12 membres (sept femmes et cinq hommes) du « Programme d’aide communautaire pour la jeunesse » (PAC-J) aux consultations communautaires organisées dans les cinq territoires de la province du Kasaï. Les membres du PAC-J ont consulté les jeunes, pris note de leurs besoins et les ont encouragés à participer au processus de paix. En conséquence, 40 jeunes, dont 24 femmes, ont été représentés dans le processus de paix et dans la prise de décisions par la signature d’actes d’engagement dans les cinq territoires de la province du Kasaï, tandis que 41 jeunes, dont 20 jeunes femmes, ont pris part à la Plateforme intercommunautaire pour le dialogue inclusif et permanent (BUPOLE), établie localement pour prévenir, gérer et résoudre les conflits au Kasaï. 
 
MINUK 
  • Au Kosovo, un projet du Service des questions judiciaires et pénitentiaires (JCS) de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) visait à réduire l’arriéré judiciaire devant la Cour de première instance de Mitrovica en offrant des possibilités de stages à de jeunes avocats issus de différentes communautés. Le projet a contribué à réduire de plus de 3 500 le nombre de dossiers en souffrance et a permis à de jeunes avocats d’acquérir une expérience pratique en matière d’aide judiciaire.
 
MINUSCA
  • En République centrafricaine, la Section du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration (SDDR) appuie la création d’un comité local dans chacun des lieux cibles où se déroulent des activités de lutte contre la violence de proximité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Les comités locaux sont composés de représentants des autorités locales, d’associations de femmes et de jeunes, de chefs religieux, de chefs coutumiers ainsi que des représentants de groupes armés. Ces comités, en particulier les associations de jeunes, jouent un rôle essentiel dans le choix des bénéficiaires du programme, dans la sélection de projets communautaires viables et dans le suivi de la mise en œuvre des projets. Les représentants des associations de jeunes contribuent à l’identification des bénéficiaires et expliquent le programme de lutte contre la violence de proximité dans le but d’inciter les jeunes à renoncer à la violence et à renforcer la cohésion sociale et la coexistence pacifique. Les représentants des associations de jeunes jouent également un rôle dans la définition d’options de réinsertion socio-économique qui soient adaptées aux aspirations des jeunes et qui tiennent compte des possibilités d’emploi du marché du travail local.
  • Conformément à son mandat, la MINUSCA a continué d’aider le Gouvernement à mettre en œuvre un programme de lutte contre la violence de proximité pour compléter les efforts de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR). La MINUSCA a étendu sa mise en œuvre à huit sites, en partenariat avec l’OIM et l’UNOPS. Dans le cadre du programme, les bénéficiaires sont des combattants qui ne peuvent faire l’objet d’activités de DDR, ainsi que des jeunes à risque et d’autres membres de la communauté. Les projets de lutte contre la violence de proximité visent les participants âgés de 18 à 35 ans, ce qui reflète ce qu’on entend par « jeunesse » en République centrafricaine. Les activités de lutte contre la violence de proximité favorisent aussi un quota d’au moins 20 % de femmes participantes par site.
  • Ces activités ont offert des possibilités économiques aux jeunes, empêchant ainsi leur recrutement par des groupes armés. Depuis janvier 2016, plus de 22 000 bénéficiaires dans neuf sites prioritaires du pays ont reçu une aide.
  • En septembre 2019, à Bangui, la MINUSCA a organisé des sessions de formation avec le Conseil national de la jeunesse et a fourni un appui logistique et financier aux membres du Conseil pour se rendre à Bria et à Birao afin de mettre en place des points focaux pour les jeunes dans les chefs-lieux. La Mission a également organisé des ateliers de renforcement des capacités, auxquels ont participé 90 chefs religieux, et a fourni un soutien logistique pour assurer la participation de jeunes originaires de Sibut, Mabiki, Bambari, Kembi, Kaga-Bandoro et Berberati.

 

 MINURSO
  • La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) appuie le programme de mesures de confiance du HCR, dans le cadre duquel l’opération du HCR en Sahara occidental renforce les capacités des jeunes Sahraouis, à la fois directement et par l’intermédiaire d’ONG partenaires, dans le domaine de la culture et de l’identité. Les projets en cours mobilisent de jeunes réfugiés sahraouis en reconnaissant leurs atouts et leurs talents, en vue de renforcer leurs capacités et leur estime de soi. Cette approche vise à développer les compétences en leadership des jeunes et à renforcer leur identité culturelle en apportant un soutien à tout un réseau d’établissements dans les camps de réfugiés de Tindouf, comme le musée culturel sahraoui, les écoles d’art (musique, cinéma et beaux-arts) et les centres de jeunesse. Les activités menées comprennent des formations au développement des compétences à l'intention des artistes, un appui à divers événements et festivals culturels, des bourses d’études universitaires, des échanges et des expositions d’artistes.
 
 FINUL 
  • La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) soutient des initiatives menées à l’échelle locale qui encouragent activement la communication non violente, en mobilisant des jeunes d’horizons culturels, religieux et ethniques variés. Dans ce contexte, un espace sûr a été créé dans la ville de Tyr (sud du Liban), dirigé par l’association locale Tiro for Arts, qui a ouvert ce lieu pour permettre aux jeunes de se réunir à travers l’art, la musique, l’expression de soi, le théâtre et la promotion de la culture de la paix et de la tolérance.