Séance de sensibilisation à la non-violence à Lubumbashi. Photo Monusco Carine Tope
Lubumbashi, le 24 janvier 2018 – La MONUSCO a sensibilisé 54 personnes, dont 19 femmes, issues des associations de la société civile, des autorités locales et de la Police Nationale Congolaise (PNC) de la commune de Kampemba, ville de Lubumbashi, province du Lualaba, sur la non-violence et la prévention et/ou réduction des risques liés au processus électoral. L'activité a été facilitée par la société civile de cette municipalité.
Au cours de la session, les participants ont été informés du rôle joué par la MONUSCO durant cette période, en conformité avec la résolution 2348 : celui d’assurer la protection des civils, de jouer les bons offices pour que les acteurs politiques respectent les termes de l'Accord de la Saint Sylvestre et de soutenir, du point de vue logistique, le processus électoral.
Les participants à cette rencontre ont salué le plaidoyer récent de la MONUSCO pour la libération de certains militants politiques et citoyens arrêtés à Lubumbashi par les services de sécurité lors des marches pacifiques de juillet et décembre 2017.
Un représentant de la Section Affaires Civiles a appelé les participants ȧ ne pas recourir ȧ la violence pendant cette période électorale. James Nzabara a exhorté les acteurs de la Société Civile et autorités locales ȧ plutôt promouvoir une culture de dialogue et de tolérance dans leurs domaines respectifs en vue de préserver la paix et la cohésion sociales.
Représentant le bourgmestre de la commune de Kampemba, le chef de quartier Kigoma a convié les participants à toujours informer en temps opportun l'autorité compétente des marches pacifiques prévues, conformément ȧ la loi, pour des dispositions utiles.
De son côté, le représentant de la Société civile de la commune de Kampemba est intervenu pour parler de diverses techniques de plaidoyer. Tout en déplorant les différents incidents enregistrés lors de la marche du 31 décembre 2017, Monsieur Joël Ngondji a appelé les uns et les autres ȧ un sens de responsabilité lors de la réclamation de n’importe quel droit reconnu par la constitution. Il a en plus recommandé aux acteurs de la Société Civile le respect des droits des individus et des bâtiments publics pendant les marches pacifiques.
Présent à l'activité, le Commandant de la Police Nationale Congolaise s’est exprimé sur le nouveau concept de «Police de proximité» et sa responsabilité de protéger professionnellement les personnes et leurs biens car vivant parmi la population. Par conséquent, il a invité la population à coopérer avec la police et à lui faire confiance en partageant toute information sur les menaces pendant le processus électoral. Il a également persuadé les participants à toujours suivre la procédure requise en cas de manifestations pacifiques prévues.
A la fin de la session, les participants se sont engagés à promouvoir la cohésion sociale et à s'abstenir de tout acte de vandalisme, de pillage et de destruction lors de manifestations politiques. Ils ont notamment recommandé ȧ la MONUSCO de poursuivre ses activités de sensibilisation avec d’autres couches sociales de la population, notamment les jeunes. Aux autorités locales, ils ont recommandé de veiller au respect des droits et libertés des citoyens garantis par la constitution, notamment la liberté de manifester pacifiquement. A la Police de se comporter comme une Police au service de la Nation et non des autorités au pouvoir.
Par la même occasion, des Magazines « Echos de la MONUSC » ont été distribué aux participants pour leur permettre de mieux connaître les diverses activités de la MONUSCO ȧ travers le pays. Une session de sensibilisation similaire a été organisée à Likasi le 26 janvier 2018.