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Est de la RDC : les autorités rendent hommage aux Casques bleus de la MONUSCO pour leur engagement en faveur de la paix

Les Casques bleus effectuent des patrouilles diurnes et nocturnes aux côtés des FARDC pour garantir la sécurité des personnes déplacées. 

Le général Evariste Kakule Somo, gouverneur de la province du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo, était le premier le 28 mai 2025 à s'exprimer à Beni, capitale provinciale provisoire, à la veille de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies célébrée le 29 mai de chaque année. En effet, le 29 mai marque la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies : une occasion dédiée à honorer l’engagement, le courage et le sacrifice des femmes et des hommes mobilisés dans les opérations de maintien de la paix à travers le monde, ainsi qu’à saluer la mémoire de ceux tombés sous le drapeau onusien.

À cette occasion, le gouverneur du Nord-Kivu a rendu un hommage appuyé "à tous ces hommes et femmes venus d'ailleurs" pour leur rôle dans la quête de stabilité dans l’est de la RDC. Selon lelui, plusieurs d’entre eux ont payé de leur vie dans des opérations conjointes avec les FARDC dans le cadre de la protection des civils : “Je rends, au nom du gouvernement provincial du Nord-Kivu et de ses populations, un hommage solennel à tous ces hommes et femmes qui, venus de divers pays du monde, ont consenti des sacrifices pour la paix dans notre pays. Le Nord-Kivu, éprouvé par des décennies de violences, a vu de près l’engagement constant des Casques bleus de la MONUSCO aux côtés de nos FARDC et de la police. À Beni, ils se sont engagés dans la lutte contre les ADF, souvent au prix de leur propre vie, et certains sont tombés lors d'opérations conjointes avec nos forces. Dernièrement à Goma, on les a vus tomber aux côtés des nôtres, en tentant de protéger la population et la ville face à l’avancée des ennemis de la République”.

De fait, cette paix n'est pas encore totale, reconnaît le numéro un du Nord-Kivu et beaucoup reste encore à faire. C'est pourquoi le général Kakule Somo plaide pour une collaboration renforcée entre le gouvernement congolais, les Nations Unies et les populations locales afin de parvenir à une paix durable dans la région : “Nous reconnaissons que, malgré les efforts déployés, la paix n’est pas encore totalement rétablie. Cependant, chaque village sécurisé, chaque vie sauvée, chaque espoir ravivé est le fruit de ces efforts conjoints. Il est impératif de continuer à conjuguer les efforts entre les Nations Unies, les autorités congolaises, la société civile et les communautés locales pour restaurer durablement la paix dans l’est du pays et particulièrement au Nord-Kivu”.

En Ituri, province voisine du Nord-Kivu, c'est l'administrateur du territoire de Djugu qui a tenu ce jeudi à apporter son soutien et sa reconnaissance du travail des Casques bleus. Pour le colonel Ruohin Mapela, "sans la présence des Casques de la Monusco, il y aurait des tueries en cascade de population par des groupes armés dans le territoire de Djugu". Il précise que ces soldats de la paix assurent la protection directe de centaines de milliers de déplacés qui sont souvent la cible des hommes armés.

La province de l’Ituri compte plus de 60 sites qui hébergent plus d’un million de déplacés dont la plupart sont installés aux alentours des bases militaires de la MONUSCO dans le territoire de Djugu. C’est notamment à Jina, Fataki, Drodro et Blukwa. Ces Casques bleus effectuent des patrouilles diurnes et nocturnes aux côtés des FARDC pour garantir la sécurité de ces personnes déplacées face aux menaces permanentes des miliciens. 

Ils répondent également aux alertes de la population pour déjouer les attaques des groupes armés à travers des opérations de patrouilles dans la zone. Ce qui permet à des milliers d’habitants de vaquer librement à leurs occupations, à des milliers d'élèves d'aller à l'école. La présence des soldats de la paix facilite également la libre circulation des personnes et de leurs biens sur la route nationale 27.

Selon l’administrateur du territoire, sans la présence des forces de la MONUSCO pour suppléer aux efforts de l’armée, la situation sécuritaire serait dramatique dans son entité : “Particulièrement dans le territoire de Djugu, il y a plusieurs unités de contingents de Casques bleus qui sont en train de travailler, leur impact est visible. Par exemple dans le groupement de Djaiba n’eut été la présence des casques bleus, la situation serait catastrophique c’est-à-dire qu’il y aurait de nombreuses victimes, de nombreuses tueries”.

Les différents contingents de la MONUSCO organisent également des formations de renforcement des capacités à l’intention des FARDC pour combattre les groupes armés. Cela en vue de restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la province de l’Ituri.