Photo MONUSCO/Nana Rosine Ngangoue
Lubumbashi, le 16 mai 2018- La Division des Affaires politiques de la MONUSCO a organisé les 15 et 16 mai à Lubumbashi, des séances de sensibilisation sur le nouveau mandat de la Mission, repris dans la Résolution 2409 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Les autorités politiques, administratives, policières et militaires de la Province du Haut Katanga, ainsi que les membres des partis politiques et de la Société civile, ont pris part à ces séances.
Les sessions ont été animées par Marilyn Ngum Fru, et Marta Heinrikes Periera, spécialistes des questions politiques de la MONUSCO venues de Kinshasa, appuyés par leurs collègues de Lubumbashi. Elles ont porté principalement sur le volet politique du mandat de la MONUSCO, notamment l’appui à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 et au processus électoral.
Les orateurs ont souligné la responsabilité de toutes les parties prenantes, y compris le Gouvernement, le Parlement, la Commission Electorale Nationale Indépendante, les acteurs politiques de la Majorité et de l'Opposition dans la mise en œuvre effective de cet accord.
Le rôle de la MONUSCO dans l’appui au processus électoral a été expliqué aux participants. Il s’agit d’apporter une assistance technique et un soutien logistique aux opérations électorales et également de de promouvoir un processus électoral inclusif, crédible et transparent, via les bons offices de la Représentant spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, madame Leila Zerrougui.
Les présentations ont été suivies d'un débat francs au cours duquel des questions ont été posées notamment sur la protection des civils populations, le processus électoral, les responsabilités de la MONUSCO vis-à-vis de la délinquance urbaine à Lubumbashi.
Les interventions les plus virulentes sont venues des députés provinciaux et des membres de l’exécutif provincial qui parlent de l’échec de l’action de la MONUSCO en RDC, notamment dans son volet de protection des civils, en raison de la persistance de l’activisme des groupes armés, la montée de la criminalité, notamment à Lubumbashi et les rapports sur les viols et tueries dans plusieurs parties e la RDC.
Le Chef de Bureau de la MONUSCO Lubumbashi, Josiah Obat, a répondu à ces préoccupations. Il a notamment, en soulignant qu’il revient en premier lieu au Gouvernement congolais d’assurer la Protection des populations sur son territoire. Le rôle de protection de la MONUSCO est celui d’apporter un appui aux autorités congolaises, afin qu’ils remplissent au mieux ce rôle.
Pour leur part, les membres de la société civile qui ont pris part à la deuxième séance de sensibilisation de ce 16 mai, ont apprécié l’initiative de la MONUSCO. Le Porte -parole du Cadre de concertation de la Société civile du Haut-Katanga a notamment plaidé pour l’organisation des séances de sensibilisation similaires à l’endroit de tous les segments de la population congolaise.