Bukavu, le 13 janvier 2018 – Le Vice-Gouverneur a procédé samedi 13 janvier courant au lancement du projet d’appui aux cultures vivrières pour l’amélioration de l’alimentation des détenus des prisons de Kabare, Kalehe, Walungu et Bunyakiri. Ceci est un projet à impact rapide de la MONUSCO à travers sa section d’appui à l’administration pénitentiaire.
L’objectif de ce projet est, entre autres, de contribuer à l’auto-prise en charge alimentaire des détenus des prisons précitées, d’améliorer leurs conditions alimentaires et réduire par la même occasion les tensions internes à la base souvent des évasions.
C’est une nouvelle ère qui vient de s’ouvrir déjà pour la prison de Kabare, où la cérémonie a eu lieu en fin de weekend. Celle-ci, reconnaît son Directeur, fait toujours écho dans le mauvais sens, à savoir la famine, le manque de médicaments, etc.
Avec des semences améliorées de haricots, maïs, patate douce et de légumes, le Centre d’appui pour la promotion économique et sociale (CAPES), va s’atteler à la culture des variétés précitées. Cette ONG s’occupe normalement de l’encadrement des paysans autour de l’élaboration des micros projets ainsi que dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Les bénéficiaires directs sont les pensionnaires des prisons concernées. C’est justement ce groupe qui constitue la main d’œuvre principale que compte utiliser l’ONG CAPES, qui prévoit également d’organiser pour eux des formations en techniques agricoles.
Une approche bien accueillie par le Directeur de la prison de Kabare, qui voit en cela l’occasion de combattre l’oisiveté des détenus en les faisant participer à l’exploitation et au travail des champs. Reconnaissant la mauvaise réputation de sa prison sur le plan alimentaire, le Directeur de la prison de Kabare est soulagé qu’une nouvelle ère s’ouvre enfin pour sa prison. Des images des détenus mourant de faim et exposés en pleine rue en septembre dernier avaient circulé sur la toile, attirant l’attention du monde entier sur le problème de malnutrition aigüe dans cette prison. Il espère que, en mettant à profit tout l’espace autour de la prison, grâce à l’appui de la MONUSCO et l’encadrement du CAPES, d’ici au mois de juillet, on ne parlera plus de la famine à Kabare.
En attendant les premières récoltes, le gouvernement provincial promet de suppléer, selon ses possibilités et avec l’appui de ses partenaires, aux besoins alimentaires et médicaux des pensionnaires.