Dans le cadre des préparatifs de la journée Internationale de la paix commémorée le 21 septembre prochain, la Police de la MONUSCO a organisé, ce 14 septembre 2019, une marche de la paix dans les rue de Uvira, afin de dénoncer la recrudescence de la criminalité observée dans cette ville et ses environs.
La marche est partie du commissariat urbain de la Police nationale congolaise – district d’Uvira – vers 6h30, et a obtenu une adhésion tout azimuts des populations civiles.
Les représentantes du réseau des femmes UNPOL de la MONUSCO ont été à la tête de cette marche. Elles ont été appuyées par leur collègues hommes et les casques bleus du bataillon pakistanais (PAKBATT3) de la MONUSCO.
Une dizaine d’organisations féminines de la ville d’UVIRA se sont aussi jointes à la marche. Notamment, l’association des femmes déplacées des hauts plateaux de Minembwe, le service genre, femmes et enfants de la mairie d’Uvira, l’ONG locale SOFIBEF, et autres.
« Nous voulons une solution sur la Résolution 1325 », « nous, femmes et jeunes filles d’Uvira, disons ASSEZ avec l’insécurité dans les hauts plateaux ainsi que dans la ville d’Uvira », tels ont été les messages qu’on pouvait lire sur les différentes banderoles tenues par les femmes d’Uvira , au pas de danse et chantant la restauration de la paix dans la zone.
Le numéro d’appel gratuit, le 081105001, permettant aux populations d’appeler l’intervention de la police en cas d’attaque criminelles, était repris sur d’autres banderoles.
Au point de chute, le maire de la ville d’Uvira, Kiza MUHATO, a plaidé dans son allocution en faveur de la paix dans les familles et les milieux professionnels.
« Ne négligez personne, et ne vous créer le conflit inutile avec personne, parce que vous ne savez pas qui sera qui demain », a déclaré Kiza MUHATO.
De son côté, le commandant de la police, le colonel Gilbert SERUSHAGO, a reconnu dans son intervention que l’appui de la MONUSCO a payé par la stabilité à travers la ville, hormis les cas isolés liés au règlement des comptes entre membres de familles et professionnels dans la ville.
Selon cet officier supérieur de la PNC, des petites unités de la police sont déployées dans chaque quartier pour sécuriser la population. Par ailleurs, a-t-il indiqué, les efforts de la police doivent être soutenues par la collaboration avec la population pour que cette sécurité soit assurée pour tous.
La cheffe du sous-secteur de UNPOL Uvira, Clémence DOAMBA SAWADOGO, a clôturé le marathon avec un discours à l’intention des représentantes des associations féminines : « Nous avons invité les organisations féminines à cette marche pour lancer le message ci-après : vous êtes, chacune de vous, actrice de la paix et de la sécurité de votre entité. C’est nous, mamans, qui mettons au monde. Les criminels dorment dans des maisons. On doit être en mesure de les dénoncer, même si c’est votre propre fils.
« Personne n’a mis au monde un fils pour qu’il soit délinquant. Ayez le courage de mettre votre fils délinquant à la disposition de la police pour qu’elle contribue aussi à son éducation. Parce que s’il est puni, il ne va plus recommencer. Donc, nous mamans, la paix et la sécurité reposent beaucoup plus sur nos têtes. Nous sommes toutes des actrices de la paix. Nous demandons donc votre implication en appui à la PNC par la collecte des renseignements. Partout où vous savez qu’il y a un criminel, si vous voyez qu’il y a quelqu’un qui dort pendant la journée et qu’il est absent la nuit, ce qu’il est déjà suspect. Vous devez le dénoncer ! », a-t-elle affirmé.
D’après UNPOL, une activité similaire sera organisée le 21 septembre 2019 à Bwegera, dans la plaine de la Ruzizi, par le réseau des femmes UNPOL et ses partenaires.