Intégrés dans l’administration centrafricaine en février 2024, 295 agents pénitentiaires ont prêté serment le 17 mai 2024 au Tribunal de grande instance de Bangui. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre d’État chargé de la justice, de responsables de la MINUSCA et de représentants de l’ONG « Penal Reform International ». Un nouveau pas dans la réforme du système pénitentiaire en République centrafricaine.
Cette audience ordinaire marque l’admission des récipiendaires dans le corps des contrôleurs pénitentiaires de 3e classe. Tous sont de nationalité centrafricaine et sont titulaires du brevet de 2e classe, section pénitentiaire de l’École nationale d’administration et de magistrature de Bangui, une formation organisée avec le soutien de la MINUSCA. Ils jouissent de leurs droits politiques, civiques et sont d’une bonne moralité. Ils sont désormais chargés de maintenir la discipline et la sécurité à l’intérieur des établissements pénitentiaires, de veiller au respect de l’intégrité physique et morale des personnes privées de liberté, ainsi que de préserver leurs biens.
« Pour la première fois dans l’histoire de la République centrafricaine, on a réussi avec l’appui de la MINUSCA et de l’Ambassade des États-Unis à former presque 300 agents et contrôleurs pénitentiaires qui viennent compléter le nombre des pénitentiaires », s’est réjoui le ministre de la Justice des droits humains, et de la Bonne Gouvernance, Garde des sceaux, Arnaud Djoubaye-Abazène. « Nous estimons pour notre part qu’à l’issue de cette prestation de serment, ces jeunes pénitentiaires vont regagner leurs postes respectifs pour faire en sorte que les détenus puissent être gérés conformément aux normes internationales dans le cadre de la protection des droits humains », a-t-il ajouté.
Bela Liango Prince, contrôleur pénitentiaire, l’un des récipiendaires, appelle ses pairs au respect de leur serment. « Nous avons acquis des connaissances, que nous avons la responsabilité de mettre en pratique sur nos lieux de fonction. Ensemble engageons-nous pour le professionnalisme dans l’Administration pénitentiaire », a-t-il indiqué.
Conformément à son mandat d’appui à l’extension de l’autorité de l’État sur le territoire centrafricain, la MINUSCA s’est dite « prête à faciliter le transport des nouveaux fonctionnaires dans leurs services respectifs dans les différentes provinces », selon Renner Onana.
Baptisée « Réforme pénitentiaire », cette promotion compte 43 femmes en son sein.