Les cérémonies de clôture et de lancement de ces deux projets ont été réalisées simultanément en partenariat avec les autorités locales (CASEC, ASEC et Délégué de ville), la Police nationale d'Haïti (PNH) et les Mairies de Port-au-Prince et du Cap-Haïtien, ainsi que la Fondation Rinaldi, Volontariat International pour le Développement (VIS), l’Institut du bien-être social et de recherches (IBESR), Entrepreneurs du Monde (EdM) et le Groupe de travail de protection de l'enfance (GTPE).
Dans le cadre du projet clôturé hier, 156 jeunes (dont 50% femmes) ont suivi un stage professionnel de 3 mois en cosmétologie, couture, ébénisterie, réfrigération, soudure ou électricité dans des entreprises de la capitale. À la suite du stage, 24 jeunes (dont 10 femmes) ont été retenus par les entreprises et 43 (dont 17 femmes) ont créé leurs propres activités génératrices de revenues. Les 156 participants ont également reçu des kits professionnels pour les aider à se consolider dans leurs métiers. « Rester à la maison sans rien faire me rend inconfortable. Ce stage m´a permis d’apprendre les techniques nécessaires en cosmétologie pour pouvoir monter mon propre petit business », a expliqué Anette.
Par ailleurs, un service pilote et innovateur de transport public, composé de quatre mini-voitures et géré par 12 bénéficiaires, a été créé au Cap-Haïtien avec l'appui de la Fondation Rinaldi. De façon parallèle, ce projet a permis à 8 étudiants finissants (dont une femme) de la Faculté des Sciences humaines de l’Université d’Etat d'Haïti (FASHC) de renforcer leurs capacités dans le domaine des interventions psychosociales, expertise qu’ils seront en mesure de mettre au service de leur communauté au-delà de la durée des projets.
En ce qui concerne le nouveau projet de six mois en faveur des jeunes de Cité Soleil, de La Saline et de Martissant, ayant par titre ‘'Travay se libète", un total de 150 jeunes, dont 45 femmes, seront orientés vers l’entrepreneuriat au moyen de séances de formation. Ce renforcement de capacités sera suivi par la mise en place de 15 microentreprises pour 45 jeunes mais aussi par des activités génératrices de revenus au bénéfice de 105 autres. Parallèlement, les jeunes recevront un accompagnement psychosocial pour la promotion de la culture de paix et du vivre-ensemble. « Vu qu’il est difficile pour mes parents de financer des études supérieures pour moi, je compte profiter de cette opportunité pour apprendre un métier et gagner ma vie décemment », a expliqué Joseph, de La Saline, lors d’une séance d’orientation.
Sur le leadership des acteurs et des dirigeants communautaires, ainsi que des organisations de base, les projets de réduction de la violence communautaire de la MINUJUSTH visent à réduire l'insécurité et la violence dans les communautés, mais aussi à atténuer les effets de cette violence sur leur développement. La protection des groupes vulnérables, des femmes, des jeunes à risque, des enfants et des hommes qui vivent dans ces communautés est au centre des actions de ces projets, lesquels visent améliorer la stabilité, l’inclusion et le respect des droits de tout un chacun.
Au-delà des acteurs et des dirigeants communautaires, les agences gouvernementales et les agences, fonds et programmes des Nations Unies sont étroitement associés au processus, dans le cadre de la stratégie de la MINUJUSTH qui vise un transfert graduel de responsabilités au Gouvernement haïtien et aux acteurs du développement.