Engins lourds du génie civil du contingent chinois en plein travaux pour arrêter le passage de l’eau, donnant ainsi la possibilité aux véhicules privés et de transport de reprendre leur mouvement. Photo MONUSCO/Bilamekaso TCHAGBELE
Uvira, le 09 mai 2018 – A la mi-journée de ce mercredi, scène inhabituelle sur la route reliant Uvira à la frontière avec le Burundi : engins lourds du contingent du génie civil chinois et véhicules de transport en commun ou privés se disputent les morceaux de la piste déjà réfectionnés.
Les premiers, pour arrêter les eaux qui ont envahi la chaussée suite aux dernières pluies diluviennes, les autres pour rattraper le temps perdu en termes de manque à gagner sur leurs chiffres d’affaires.
Un transporteur de casiers de boissons, la trentaine, originaire d’Uvira, rencontré sur place affirme que c’est la première fois qu’il vit une telle situation de sa vie, privée d’activités pendant plus de 3 semaines. Il a salué le début des travaux par la MONUSCO.
Les dernières pluies qui se sont abattues sur Uvira cette fin du mois d’avril ont été plus que bienfaitrices. Toute la zone de Kavimvira comprenant les quartiers Kilomoni I et Kilomoni II s’est retrouvée inondée par les eaux qui ont débordé du lit des différentes rivières dans la zone.
Conséquence : sur le pont Kawizi, à quelques 5 km au nord de la cité d’Uvira, reliant cette dernière à la ville de Bukavu sur la route nationale numéro cinq, a cédé, avec comme effet direct la perturbation du trafic entre la cité d’Uvira et le reste de la partie Nord dont la plaine de la Ruzizi, Kamanyola et la ville Bukavu.
En outre, toute la zone de Kilomoni jouxtant la frontière avec le Burundi se retrouve sous les eaux avec des pertes en vies humaines et plusieurs habitations écroulées. Difficile d’accéder à la frontière entre la RDC et le Burundi.
La route a été envahie à plusieurs niveaux par les eaux de pluies et des rivières débordées créant ainsi des scènes inimaginables; des pirogues avaient fait leur apparition et certains voyageurs courageux n’hésitaient pas à monter à bord ou de se faire porter au dos pour franchir les eaux.
Des scènes qui, dans quelques jours, ne seront plus que des souvenirs dans la tête des usagers de la route menant à la capitale du Burundi.