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Situation des déplacés préoccupante dans le Tanganyika

Situation des déplacés préoccupante dans le Tanganyika. Photo MONUSCO/Francois-Xavier Mybe

A Kalemie, Province du Tanganyika, le Gouverneur de province, Richard Ngoy Kitangala, avait annoncé la fermeture prochaine des huit sites des Déplacés se trouvant la périphérie de la ville, le 1er septembre passé, devant les agences du système des Nations Unies,  les autres ONGs internationales et divers autres acteurs humanitaires engagés dans la protection des vulnérables. L’autorité provinciale a fixé au cours de cette rencontre tenue au Chapiteau du gouvernorat le 30 septembre 2017 comme la date limite devant être respectée pour la fermeture de tous les sites des déplacés internes.  Les déplacés de leur côté approuvent la mesure mais ils avancent des préalables sécuritaires.

Cette mesure de fermeture des sites de déplacés internes vise la relocalisation des déplacés vers deux sites ouverts au village Mwaka, à 28 km sur l’axe Moba, au Sud de Kalemie et au village  Kabulo, à 50 km sur l’axe Nyunzu, au Sud-ouest de Kalemie.

La première opération de relocalisation des déplacés à Mwaka remonte en avril dernier. Aujourd’hui,  ce sont près de 3000 ménages des retournés qui ont été relocalisés au site de Mwaka ; ouvrant ainsi la voie à la réalisation du projet du gouvernement provincial du Tanganyika de fermer progressivement d’autres  sites sur la ville. Cette opération de relocalisation a été précédée par une première ayant permis d’évacuer  en avril dernier par la voie ferrée des centaines des déplacés de Nyemba, Nyunzu et Kabalo par un train de la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC, jusque dans leurs zones d’origine. 

Le Ministre provincial de l’Intérieur, Joseph Kiluba, a déclaré que le gouvernement provincial du Tanganyika tient à désengorger les sites de déplacés autour de la ville, devenus des lieux de refuge aux malfaiteurs, auteurs d’actes répréhensibles sur la population, afin de  rétablir la sécurité.

La mesure de fermeture des sites de déplacés internes est pour la majorité des déplacés, une bonne chose. Toutefois, certains déplacés, bénéficiaires  de ce  projet du gouvernement provincial, posent des préalables sécuritaires avant de retourner dans les nouveaux sites.

C’est le cas du Président du Comité des Déplacés de l’axe Tabacongo, Michel Kakozi Balumiana, installé depuis fin avril 2017 avec 1444 ménages de déplacés en provenance de 12 villages environnants.

A Tabacongo, a-t- il indiqué, nous avons eu des champs, aujourd’hui  détruits, et  des maisons incendiées par la milice Twa dans les villages ;  les enfants doivent être scolarisés, et  nous amener à Kabulo où il n’y a pas de champs ;  c’est nous contraindre à une nouvelle  vie qu’il nous faudra découvrir. Si la sécurité est établie là-bas, nous trouvons mieux que cette même sécurité soit aussi assurée dans nos milieux d’origine où nous aurons moins de problèmes de survie, a insisté Michel Kakozo Balumiana.

Francois-Xavier Mybe/Kalemie