Bienvenue aux Nations Unies

POINT DE PRESSE DE LA MINUSMA DU 13 février 2020

Porte-parole : Olivier Salgado

Bienvenus à tous au point presse régulier de la MINUSMA. Bonjour aux auditeurs et auditrices de Mikado FM qui nous écoutent et merci pour votre fidélité.

Aujourd’hui je recevrai ici même Monsieur Samba Tall, Directeur RSS-DDR à la MINUSMA qui fera le point sur le déploiement des FAMa reconstituées dans différentes régions du Mali.

Direction de la Mission

Rencontre avec les ambassadeurs de l’Inde et du Luxembourg

Le 11 février, M. Annadif a également rencontré le nouvel ambassadeur de l’Inde au Mali, S.E. Anjani Kumar. Ils ont discuté de la situation au Mali, notamment des principaux développements tels que le Dialogue national inclusif. L’ambassadeur Kumar a indiqué que l’Inde était disposée à soutenir le MINUSMA, en particulier dans les domaines de la formation et du renforcement des capacités.

Enfin, M. Annadif a reçu l’Ambassadeur du Luxembourg, S.E. Nicole Bintner-Bakshian avec qui il a également échangé sur la situation actuelle au Mali. Il s’est félicité de l’appui du Luxembourg à la MINUSMA en communications par satellite sécurisées et de ses contributions au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité ainsi que de son soutien à la Commission d’enquête internationale.

Participation à l'atelier d'échange et d'orientation des médecins d'appui de l'OMS

Le 6 février, Mme Mbaranga Gasarabwe, Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies au Mali, a participé à l'atelier d'échange et d'orientation des médecins d'appui de l'OMS. Elle a salué les efforts remarquables du Mali pour l’accès des populations aux services essentiels de santé à travers l’institution de l’assurance maladie obligatoire, du régime de l’assistance médicale, mais aussi l’engagement pour l’instauration de la Couverture maladie universelle.

Rencontre avec des acteurs de la société civile et du monde culturel

Le 11 février, le Chef de la MINUSMA reçu Mme Aminatou Walet Bibi de la Coordination des associations des femmes de l’Azawad (CAFA). Mme Walet a lors de cette audience a demandé le soutien de la MINUSMA pour le renforcement de la CAFA.

Le même jour, M. Annadif a reçu l’artiste malien Salif Keita aux cotés de la directrice de la Fondation éponyme pour la lutter contre la discrimination à l'égard des albinos. Les échanges ont tourné autour de la situation des albinos en Afrique, notamment au Mali.

Visite de la délégation du ministère français des Affaires étrangères

M. Annadif et la haute direction de la MINUSMA ont reçu le 6 février dernier une délégation du ministère français des Affaires étrangères pour faire le point sur la situation au Mali. La délégation française comprenait notamment M. Philippe Errera, directeur général des affaires politiques et de sécurité, M. Fabien Penone, directeur des Nations Unies et des organisations internationales, ainsi que M. Joel Meyer, ambassadeur de France au Mali.

35ème réunion de haut niveau des chefs des missions de paix des Nations unies en Afrique de l’Ouest

M. Annadif a participé le 4 février à Dakar, à la 35ème réunion de haut niveau des chefs des missions des Nations Unies en Afrique de l'Ouest. L'objectif était de renforcer la coordination afin d'améliorer les synergies pour relever les défis communs auxquels sont confrontées les régions de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Les discussions ont porté sur la situation et les tendances politiques, socio-économiques et sécuritaires en Afrique de l'Ouest et au Sahel, ainsi que sur leur impact sur les régions voisines, notamment la région d'Afrique centrale.

Evènements récents et en cours

Journée mondiale de la radio

Mikado FM, célèbre aujourd’hui la Journée mondiale de la radio ainsi que son 5e anniversaire. La radio de la paix de l’ONU lancée en février 2015 est devenue au fil du temps incontournable pour de nombreux maliens. Elle a bâti un lien de confiance avec ses auditeurs en donnant des informations précises et fiables sur tous les aspects du processus de paix, du dialogue inter-malien et les programmes d’assistance humanitaire mis en œuvre dans le pays.

Mikado FM émet en français et dans 6 langues nationales (bambara, songhaï, peuhl, tamasheq, dogon, arabe) avec un réseau de correspondants à Gao, Mopti, Tombouctou, Kidal pour être au plus près des populations dont elle reflète les préoccupations quotidiennes.

À l’occasion de la journée mondiale de la radio, Mikado FM vous propose aujourd’hui des émissions spéciales en français (12H à 15H) et dans les langues nationales (15H à 17H) pour souligner notamment la diversité de sa programmation, thème choisi cette année par l’UNESCO.

Evénements à venir

75ème anniversaire de l’organisation des Nations unies

L’ONU a lancé en janvier 2020, les célébrations marquant son 75ème anniversaire par un vaste débat inclusif à l’échelle planétaire. En 2019, lors de la Journée des Nations unies, le Secrétaire général, Antonio Guterres annonçait qu’en 2020 « nous allons lancer la plus grande discussion mondiale jamais organisée sur le rôle de la coopération internationale dans la construction de l’avenir que nous voulons. ». Cette campagne vise à susciter le dialogue et l’action. En temps utile, la MINUSMA initiera des activités qui permettront aux citoyens maliens de contribuer à cette grande enquête qui nous concerne tous.

Protection des civils

Une ligne téléphonique gratuite pour renforcer la protection des civils

La MINUSMA a lancé à Mopti depuis le 16 janvier 2020 une ligne téléphonique gratuite pour améliorer l’alerte rapide et les mécanismes de réponse précoces afin de renforcer les efforts de protection des civils.

Cette ligne qui n’est pour l’instant opérationnelle qu’à Mopti a déjà prouvé son efficacité. Le 7 février, un appel a informé d’une attaque en cours dans un village, ce qui a permis à la Force de s’y déployer rapidement et de lancer des survols de dissuasion dans la zone. Apres l’évaluation de cette solution, elle pourra être appliquée à d’autres régions.

Appui au secteur de la justice

Campagne de sensibilisation sur la lutte contre l’impunité à Kidal

Du 28 janvier au 1er février, la MINUSMA a mené à Kidal une campagne de sensibilisation sur la lutte contre l’impunité comme vecteur de paix et de réconciliation. Lancée la semaine précédente à Aguelhok, l’objectif principal était de raffermir les liens de confiance entre les populations et la justice en favorisant l’extension de l’autorité de l’Etat et le renforcement de l’Etat de droit. Les opportunités judiciaires et extrajudiciaires de règlement des conflits conformes aux mécanismes judiciaires nationaux, régionaux et internationaux qui contribuent à la lutte contre l’impunité ont été présentés. Près de 420 personnes ont participé à ces sessions.

Par ailleurs, le 5 février, la MINUSMA a également lancé dans la ville de Kidal une série de journées d’information sur le rôle de la justice comme vecteur de cohésion sociale et prévention des sources potentielles de tension, au profit de plusieurs associations de victimes. Des journées d’information similaires seront organisées prochainement à Aguelhok et Tessalit.

Validation du Guide d’inspection pour les inspecteurs des services pénitentiaires

Le 5 février, la MINUSMA a soutenu la Division de l’inspection judiciaire du ministère de la Justice dans l’organisation d’un atelier pour valider le Guide d'inspection pour les inspecteurs des services pénitentiaires. Ce document servira d’outil pour la vérification du respect des normes nationales et internationales dans la gestion des prisons dans le cadre des efforts pour améliorer la sécurité au Mali.

Informatisation du système pénitentiaire malien

Il y a quelques jours, les 28 et 29 janvier, la MINUSMA a remis à la Direction nationale de l’administration pénitentiaire du ministère de la Justice, un projet pilote d’informatisation du système pénitentiaire malien. Il a été développé par la MINUSMA au sein de 7 établissements pénitentiaires au Mali : au Centre (Mopti et Bandiagara), au Nord (Gao et Tombouctou) et dans le district de Bamako (MCA, Koulikoro et Bollé-femme).

Ce projet repose sur un logiciel de recueil informatisé des données socio-professionnelles, pénales et biométriques des détenus permettant de faciliter la traçabilité, le partage et la transmission d’informations et des statistiques entre les différentes structures pénitentiaires et judiciaires. Il contribue ainsi à une meilleure gestion et sécurité des prisons. A terme, 32 autres établissements pénitentiaires bénéficieront de ce logiciel inscrit dans le portefeuille du Projet « Global Focal Point » piloté conjointement par la MINUSMA et le PNUD.

Appui aux institutions

Campagne de sensibilisation pour l'implication de la société civile la gouvernance locale, la citoyenneté responsable et dans la consolidation de la paix

Avec l’appui financier de la MINUSMA, elle a été lancée le 11 février à Bamako en collaboration avec la Coordination des alternatives africaines dettes et développement-Mali (CAD-Mali) et la Jeune chambre internationale du Mali (JCI). Intitulée : « Campagne de sensibilisation pour la pleine participation de la société civile dans le renforcement de la gouvernance locale, la citoyenneté responsable et l’engagement dans la consolidation de la paix », elle se déroulera à Kidal, Tombouctou, Mopti, Ségou, Bandiagara, Ménaka, Gao, Tessalit, Djenné, Taoudénit, Douentza et Bamako.

Ce projet, d’un coût de près de 82 000 000 de FCFA vise à sensibiliser les jeunes sur leur rôle significatif dans la mise en œuvre et le suivi de l’accord de paix, afin d’aller vers une gouvernance plus démocratique et inclusive. A travers ce projet, la MINUSMA soutient le renforcement des capacités de 560 jeunes appartenant à plusieurs associations de la société civile qui opèrent dans les régions du Nord et du Centre du Mali.

Réhabilitation de l’école Farandjireye « C » à Gao

Grâce à un projet à impact rapide, la MINUSMA a réhabilité cinq salles de classe et construit un bureau ainsi qu’un entrepôt pour l'école Farandjireye « C », dans la commune de Gao. L’ensemble des travaux qui ont couté près de 25 000 000 de FCFA a été officiellement remis aux représentants du Comité de Gestion Scolaire (CGS) et du Centre d'Animation Pédagogique de Gao le 5 février dernier.

Renforcement de la gouvernance de la sécurité à Goundam

La MINUSMA a parrainé le 29 janvier un atelier sur les méthodes alternatives de gestion communautaire des conflits dans la ville de Goundam. L’atelier s’est concentré sur le renforcement des capacités en matière de prévention et de gestion des conflits intercommunautaires des autorités locales, des représentants de la société civile et des membres de la communauté. Les participants ont recommandé d’impliquer des représentants plus influents des agriculteurs et des éleveurs et de diffuser des messages radio sur les méthodes alternatives de gestion des conflits sur l’exploitation des ressources naturelles des lacs Horo, Faguibine et Télé. Ce projet qui vise à soutenir le rétablissement de la confiance et de la collaboration entre les communautés locales des régions a été financé par le Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité grâce à une contribution de la Suède.

Dialogue intercommunautaire

Dialogue intercommunautaire Imajaghane et Daoussahack dans la région de Ménaka

Il a eu lieu du 8 au 9 février en collaboration avec l’Equipe régionale d’appui à la réconciliation suite à quatre dialogues préparatoires respectivement organisés depuis novembre 2019, séparément, avec les leaders, les femmes et les jeunes de chaque communauté. Il entre dans le cadre du soutien aux initiatives visant à atténuer les tensions intercommunautaires en gardant à l’esprit la responsabilité prépondérante des autorités maliennes en la matière.

Les participants, une quarantaine, ont été invités à traduire en actions concrètes les engagements pris après la validation des dialogues préparatoires et au cours desquels ils avaient identifié les causes et les conséquences des tensions intercommunautaires.

Gestion des tensions entre les communautés

Les 21 et 22 janvier, la MINUSMA a financé une session de renforcement de la cohésion sociale avec les communautés vivant autour de l’étang d’Oussadja dans la commune de Gao. Les discussions ont porté sur un projet de surcreusement de la marre pour augmenter sa capacité et sa durabilité et améliorer l’accès des communautés à l'eau. Cette activité est soutenue par le Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité dans le cadre du projet intitulé « Actions communautaires pour le rétablissement de la paix » grâce à une contribution du Royaume-Uni. Son coût s’élève à plus de 71 000 000 de FCFA. Depuis octobre 2017, les communautés s’opposaient pour la gestion de l’étang d’Oussadja pendant la période de sécheresse.

Signature d’un accord de paix local entre les communautés peule et Donzo de Somadougou

La MINUSMA se félicite de la signature le 25 janvier d’un accord de paix entre les représentants de la communauté Peule et les chasseurs Donzo dans le village de Somadougou, dans la région de Mopti. L’accord permettra essentiellement la cessation immédiate de la violence entre les deux communautés.

Activités de la Police de la MINUSMA

Renforcement des capacités au profit des forces de sécurité maliennes

Du 24 janvier au 6 février 2020, la Police des Nations Unies a organisé 22 formations au profit de 362 agents des Forces de sécurité maliennes dans des domaines aussi variés que la sécurisation des élections, le commandement en intervention ou encore la gestion des explosifs artisanaux.

Au cours de la même période, 132 patrouilles conjointes avec les Forces de sécurité maliennes ont été menées dans le District de Bamako et dans toutes les autres régions du centre et du Nord.

Patrouilles conjointes régulières dans les régions de Mopti et de Tombouctou

Depuis la fin janvier, une douzaine de patrouilles associant la Police des Nations et les composantes civiles de la Mission ont été conjointement effectuées dans les régions de Mopti et de Tombouctou. Elles ont pour but de renforcer les liens de coopération entre la Mission et la population locale et d’identifier les préoccupations et les besoins, tout en suivant les activités des communautés en matière de protection des civils.

Activités de la Force de la MINUSMA

Opérations militaires en cours et appui aux Forces armées maliennes (FAMa)

Les semaines précédentes ont été marquées par la tenue de 5 sessions de la Commission technique de sécurité (CTS). Elles visaient toutes le déploiement des unités reconstituées des FAMa.

Dans ce cadre, la Force de la MINUSMA conduit depuis le 10 février, l’opération Azalaï pour l’escorte du 1er bataillon reconstitué des FAMa vers Kidal. Ceci est une étape très importante dans l’accomplissement des dispositions sécuritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Nous en saurons plus dans quelques minutes si vous le souhaitez avec notre invité.

Lancée le 13 décembre 2019, l’opération Séka se poursuit pour améliorer la situation sécuritaire sur l’axe Ansongo - Labezanga et faciliter le redéploiement des FAMa dans cette zone. Plus de 80 patrouilles longue portée ont été menées et 90 postes de contrôle installés dans ce cadre.

Toujours au Nord du pays, l’opération Guardian s’est déroulée du 26 au 27 janvier 2020 dans le cercle d’Ansongo, dans la zone de Tessit. Son objectif est de rassurer les partenaires FAMa et la population locale du soutien de la MINUSMA, par des exercices fréquents de projection de force. En effet, dans un contexte de combats asymétriques où les groupes terroristes ont démontré leur propension à attaquer les postes affaiblis en effectif, le commandement de la Force de la MINUSMA a jugé essentiel de garantir un renforcement militaire par air ou par voie terrestre en cas d’attaques.

Au centre du pays dans le cadre de l'opération Buffalo lancée le 19 décembre 2019, la Force de la MINUSMA a effectué des patrouilles diurnes et nocturnes dans plusieurs villages. Ces patrouilles visaient à montrer la présence dissuasive de la Force et à rassurer les populations.

Patrouilles

Au cours des deux dernières semaines et sur l’ensemble de sa zone d’opération, la Force de la MINUSMA (Casques bleus) a mené 1520 patrouilles (patrouilles de jour et de nuit, de longue et de courte portée). Ces patrouilles aussi bien terrestres qu’aériennes, contribuent à réduire les violences sur les populations et à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées.

Incidents

Pas d’incident majeur à signaler ces derniers jours.

Propos introductif de M. Samba Tall - Directeur de la division Désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) et Réforme du secteur de la sécurité (SSR)

Bonjour mesdames et messieurs,

Permettez-moi de vous faire le point sur cet événement important qui est le redéploiement de l’armée reconstituée et particulièrement dans la ville de Kidal.

Comme vous le savez, ce redéploiement des unités reconstituées a été décidé par le Gouvernement de la République du Mali en accord avec toutes les parties signataires et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La MINUSMA et les Nations unies soutiennent ce déploiement que ce soit au plan politique, au plan logistique et au plan sécuritaire. C’est pour faire le point de ce qu’a été ce déploiement, quel a été le soutien de la MINUSMA, quelles ont été les dispositions sécuritaires particulières qui sont prévues et quelle sera la suite du processus.

Le déploiement de cette unité a commencé le 10 février vers 14h30, de Gao vers Kidal. Ce bataillon reconstitué était déjà en rassemblement à Gao pendant le mois passé. Il a fallu finaliser tous ces préparatifs logistiques qui ont été fait de concert avec l’Etat-major des Forces armées maliennes et la MINUSMA. C’est fin prêt que ce bataillon a quitté Gao le 10 février dans l’après-midi. Il est en route et on pense qu’il arrivera à Kidal cet après-midi ou demain matin vu l’état de la route et la distance. C’est le Général de division, Abdoulaye Coulibaly, le Chef d’Etat-Major général des armées qui a donné ce coup d’envoi à Gao en prodiguant tous les conseils nécessaires à ces militaires.

Quel a été l’appui de la MINUSMA ? Il a été politique. Depuis la signature de l’Accord de paix, cette reconstitution et ce redéploiement de l’armée reconstituée ont fait l’objet de beaucoup d’études, de réunions et travail pour en aboutir là où on est.

Il y a eu beaucoup de facilitation politique de la part de la MINUSMA et du reste des Nations unies pour amener les parties signataires à un accord sur ce que doit être la composition des unités, l’échéancier de déploiement et aussi la poursuite. Ce soutien a été logistique, que ce soit dans la réfection des camps, la fourniture de carburant et tout le reste.

Présentement, ce qui est en train d’être fait, c’est la fourniture de carburant pour tous les déplacements et toutes les patrouilles futures, ensuite un appui financier pour l’alimentation et les médicaments durant les premiers mois. Et ensuite assurer l’entretien de tous les camps pendant ces trois mois.

Par rapport au déploiement, c’est une colonne conjointe MINUSMA et FAMa qui se déplace avec toutes les mesures de sécurité possible et aussi une sécurité aérienne jusqu’à Kidal.

Pour ce qui est des camps qui doivent recevoir ces gens, il y en a trois, un à Kidal, un à Tombouctou et un autre à Gao. Je rappelle que ces camps ont été construits il y a deux ans pour abriter le MOC et qu’à l’époque, ils avaient coûté chacun plus d’un million de dollar. Comme le personnel du MOC a quitté le camp pour intégrer l’armée, il a fallu faire quelques petites réfections et quelques petits entretiens sans compter l’amélioration de certaines choses. Que ce soit l’entretien du bâtiment, les tentes, le nettoyage, tout est fin prêt. Ce n’est pas seulement Kidal, il y a aussi un camp qui est prêt à accueillir le bataillon de Gao et celui de Tombouctou qui seront déployés incessamment.

En ce qui concerne les dispositions sécuritaires, elles ont été améliorées. Il y a déjà une unité de la MINUSMA qui loge dans ce camp depuis des mois. Comme il y a plus de personnel qui doit arriver, on a amélioré un peu les dispositions sécuritaires (que ce soit des miradors, que ce soit des bunkers souterrains pour abriter les personnes en cas de tirs contre elles et aussi tout ce qui est périmètres de sécurité du camp avec des barbelés, des projecteurs et tout le nécessaire). C’est un camp à 100% sécurisé qui va accueillir ce bataillon.

Enfin, quelle est la suite de ce processus ? Comme prévu, ce n’est pas seulement Kidal, il y a deux autres bataillons reconstitués qui doivent être redéployés à Gao et à Tombouctou, et il y a une autre compagnie qui sera à Ménaka. C’est prévu dans le courant du mois de février. Mais comme vous le savez, l’Accord pour la paix prévoit que c’est pratiquement toute l’armée qui doit être reconstituée sur cette base. On en est qu’à la première phase. Cela va se faire progressivement dans les mois, peut-être les années qui viennent pour permettre de reconstituer toute cette armée et de la redéployer sur l’ensemble du territoire malien pour soutenir les fonctions régaliennes de l’Etat et pour protéger les populations maliennes.