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Nana ARBY SAMAKÉ, Pâtissière à Tombouctou « Quand la passion nourrit le combat »

Avant de se lancer dans la pâtisserie, Nana ARBY SAMAKÉ, préparait elle-même les gâteaux d’anniversaire de ses quatre enfants et de son mari. Pâtissière à Tombouctou, c’est en 2014 qu’elle se lance, concrétisation d’un rêve qu’elle nourrit depuis sa plus tendre enfance. « J'ai obtenu mes premières notions dans ce domaine grâce aux explications que m’avait donné un pâtissier. À l’époque, je n’avais aucun matériel, je le faisais à ma façon avec un four traditionnel.

Tout le monde aimait mes gâteaux. Petit à petit, j’ai commencé à recevoir des commandes lors des événements sociaux » raconte-t-elle. Déterminée à réussir dans cette voie, Nana nous confie qu’à l’époque : « Tous les bénéfices que je recevais de mes commandes, je les investissais dans du matériel, parce que mon objectif était de m’équiper. C’est en 2018, poursuit-elle, que j'ai pu m’offrir une formation de 3 mois dans un centre à Bamako. Puis, en 2020, je fais une seconde formation de perfectionnement ». C’est cette dernière expérience qui lui a permis d’accéder au statut qu’elle convoitait tant, celui de pâtissière. « Après cette formation j’ai décidé d’ouvrir ma pâtisserie où je travaille actuellement. Malheureusement, je travaille seule car les activités ne sont pas si intenses que cela pour recruter une autre personne ». Qu’à cela ne tienne, Nana parvient à gagner sa vie avec ce métier : « cela me permet également de gérer mes besoins quotidiens et de m'occuper de mes enfants ainsi que de leur scolarité. Son souhait le plus ardent : « Développer ma pâtisserie pour être la meilleure de la place. J’ai envie de faire découvrir beaucoup de nouvelles saveurs à mes clients mais malheureusement, avec la crise, les gens n'ont pas d'argent, ».

Ainsi, Nana a fait sienne cette maxime : « Sans paix il n'y a pas de développement ». « Nous ne pouvons exercer notre travail qu'en période de paix » ajoute-t-elle. Investie du devoir d’éduquer elle « encourage les jeunes à travailler car, le travail c’est la santé ».