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MESSAGE PUBLIE A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FIN DE L’IMPUNITE POUR LES CRIMES COMMIS CONTRE DES JOURNALISTES

Rien que ces dernières semaines, une célèbre journaliste d’investigation a été tuée dans l’explosion de sa voiture qui avait été piégée, une autre a été démembrée alors qu’elle faisait des recherches pour un article et un photojournaliste, qui avait été forcé de quitter son domicile sous la menace d’une arme, a ensuite été retrouvé mort.

Entre 2006 et 2016, 930 journalistes et professionnels des médias ont été tués. Des milliers d’autres sont en butte au harcèlement sexuel et à des actes d’intimidation, quand ils ne sont pas détenus ou victimes de mauvais traitements.

Les crimes sont d’autant plus odieux qu’ils restent généralement impunis. Neuf fois sur dix, leurs auteurs ne sont pas traduits en justice.

L’infortune des journalistes coûte cher à toute la société. En effet, les informations concernant des affaires de corruption, de conflit d’intérêts ou de trafic que l’on empêche de sortir en s’en prenant à eux sont justement celles dont le public doit avoir connaissance.

L’Assemblée générale des Nations Unies, le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’homme condamnent tous les attaques contre les journalistes et demandent que leur sécurité soit assurée.

Le Plan d’action sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité a été entériné par l’ensemble du système des Nations Unies.

Nous sommes déterminés à aider à l’instauration des conditions dont les journalistes ont besoin pour exercer leur activité d’une importance cruciale. Je mobilise, dans tout le système des Nations Unies, un réseau de référents sur la question afin de proposer des mesures visant à intensifier l’action que nous menons pour renforcer la sécurité des journalistes et des professionnels des médias.

En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, je demande que justice soit faite – pour honorer la mémoire de tous les journalistes qui ont été tués et faire avancer l’idée que la liberté et l’indépendance des médias sont indispensables au développement et à la paix.

Le Secrétaire général