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L’ONU forme les militaires congolais aux droits de l’homme pour une meilleure protection des civils

L’ONU forme les militaires congolais aux droits de l’homme pour une meilleure protection des civils

 Une série de formations sur les droits de l’homme sont organisées depuis le mois de février dernier par le Bureau Conjoint des Nations-unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) au bénéfice des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région de Beni. Cette formation est destinée essentiellement aux troupes engagées dans les opérations militaires dans la province du Nord-Kivu.  

Depuis le lancement de ces formations, au moins 500 soldats et officiers de différentes unités des FARDC ont déjà été formés.  Les matières dispensées portent sur les droits de l’homme, le droit humanitaire international, mais aussi sur la problématique des violences sexuelles liées aux conflits.

Selon Alain Abubakar Awazi, officier des droits de l’homme de la MONUSCO à Beni, la démarche « est d’aller vers les troupes là où c’est accessible pour donner cette formation » puisque ces militaires sont dans une zone opérationnelle où ils sont souvent occupés à faire la guerre.

Concernant le but de cette formation, M. Awazi a indiqué qu’outre la mise en œuvre du mandat de la Mission, il y a le fait que « lorsqu’il y a des opérations de grande envergure comme c’est le cas actuellement dans la région de Beni, les risques de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire apparaissent. Il faut donc influencer le comportement des militaires en ce qui concerne la protection des civils ».

Cette formation a déjà été organisée respectivement au quartier général des FARDC à Paida, à Oicha, à Mambago et à Beni, notamment au niveau de l’aéroport civil de Mavivi. D’autres formations sont prévues à Eringeti et à Kamango. Une première phase de formation avait déjà été organisée en avril et mai 2019 en faveur de 163 commandants des unités FARDC à Beni, Butembo et Lubero.

Sur le plan de l’impact, les FARDC pensent que cette formation a des retombées positives sur le comportement des troupes. « Beaucoup de nos soldats qui sont sur le terrain se comportent bien et ne commettent pas des exactions. Moi-même d’ailleurs, j’ai reçu cette formation lors de la première phase et elle est bénéfique », a souligné le général Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l’armée congolaise lors d’un briefing de presse organisé par la MONUSCO le 13 mars dernier à Beni.

La MONUSCO espère que cette formation va influencer positivement le comportement des troupes dans le sens du respect des droits de l’homme et de tous les autres aspects de protection au cours de l’offensive contre les groupes armés. C’est le souhait de tous, a indiqué M. Josiah Obat, chef de bureau intérimaire de la MONUSCO à Beni.