Bienvenue aux Nations Unies

LILIA BUDIYANTI: « Servir comme Casque bleu est un honneur pour moi et pour mon pays, l’Indonésie »

Lilia Budiyanti : « Servir comme Casque bleu est un honneur pour moi et pour mon pays, l’Indonésie »

PORTRAIT|

La Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies a pour thème, cette année : « Les femmes dans le maintien de la paix : une clef pour la paix ». Cette célébration est une occasion d’évoquer la formidable énergie et l’enthousiasme dont fait montre le personnel féminin des Casques bleus au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO).

La capitaine de la Marine Lilia Budiyanti, est l’une d’entre ces femmes casques bleus. Elle est en même temps chargée de l’Information Publique et Cheffe de l’Equipe d’Engagement au sein du Bataillon indonésien basé à Kalemie, dans la Province du Tanganyika.

Aux côtés d’autres pays contributeurs de troupes, le contingent indonésien a pris la mesure du potentiel des femmes dans le maintien de la paix.  Ainsi, à sa prise de service en novembre 2019 dans la province du Tanganyika, l’effectif du personnel féminin indonésien a été renforcé et compte actuellement 43 Casques bleus contre 23 auparavant.

« Nous sommes membres de la Force opérationnelle du Bataillon de déploiement rapide 39-B des Forces armées indonésiennes. Nous avons les capacités nécessaires pour nous acquitter de nos fonctions conformément au mandat de l'ONU », déclare-t-elle.

Pour la capitaine Lilia, devenir Casque bleu de l'ONU est un honneur et c’est aussi un honneur de pouvoir servir la nation indonésienne aux Nations Unies.

« En tant que femme soldat, nous travaillons directement avec les communautés locales dans les zones de mission dont la culture est très différente de celle de l'Indonésie ».

A divers grades, comme leurs homologues masculins, les femmes casques bleus indonésiennes assurent la garde du camp. Elles participent aux missions d’évaluation sécuritaire ainsi qu’aux patrouilles. Certaines font la police militaire du contingent. Elles sont généralement présentes dans l’exécution des programmes civilo-militaire (CIMIC) destinés aux actions de proximité.

Dans ce cadre, les conditions de vie des populations, principalement la santé des femmes et des enfants constituent une préoccupation majeure. Les consultations médicales, les conseils et les activités d’éveil et jeux pour les enfants sont leurs spécialités et les rendent populaires auprès des communautés.

Dans le contexte de la pandémie du COVID, elles mènent des campagnes de prévention auprès des populations.

Les Casques bleus indonésiennes travaillent en étroite collaboration avec les observateurs militaires féminins (MILOB) de plusieurs autres nationalités : Maroc, Benin, Ghana, Malawi, Bolivie, Pakistan et Russie. Elles sont 7 qui sillonnent le territoire de Kalemie pour le même but : la protection des civils. 

« Les rencontres et les échanges avec les populations sont essentielles dans notre mission pour connaitre le milieu et évaluer leurs besoins à divers niveaux. Dans la collecte d’informations, nous nous intéressons à la situation de toute la population, mais celle des femmes et des enfants encore plus, connaissant leur vulnérabilité », a laissé entendre une MILOB.

 

Cette interaction a parfois donné lieu à des actions bénévoles en faveur des communautés où les « mamans » sont généralement « Chefs de famille ». Elles ont amélioré leur savoir-faire en hygiène familiale et acquis des connaissances pour leur autonomisation.

Dans la composante militaire, 2 femmes, toutes deux ayant le grade de « Commandant » ont des rôles spécifiques : l’une (Benin) assure la fonction d’Officier de liaison avec les FARDC.

Elle facilite l’interaction des Casques bleus indonésiennes avec leurs consœurs FARDC. L’autre (Nigeria) veille, forme et rappelle par des sensibilisations régulières les règles de conduite et discipline auprès du personnel en uniforme déployé dans le Tanganyika.  Son leitmotiv : « Tolérance Zéro pour les exploitations et abus sexuels ».

La capitaine Lila estime que les femmes Casques bleus servent de modèles et rassurent les femmes locales ; leur présence au sein de la Mission crée un sentiment de confiance dans le cadre des activités de consolidation de la paix.  Elle en fait l’expérience dans la mise en œuvre du processus de désarmement, démobilisation, et réintégration des ex-combattants « Mai-Mai » en cours dans le Tanganyika.

« La promotion des femmes dans le maintien de la mission de paix est essentielle, car elles jouent un rôle important dans la prévention et la gestion des conflits, et la consolidation de la paix après les conflits » assure capitaine Lilia qui également trouve très enrichissante la dimension culturelle qu’offre les Missions de maintien de la paix.

 

*|Le 29 mai marque la célébration de la Journée Internationale des Casques bleus des Nations Unies. C’est une occasion de rendre hommage au personnel civil et militaire déployé dans les missions de paix des Nations Unies à travers le monde.   Le thème de cette année est : « Les femmes dans le maintien de la paix : une clé pour la paix ».  La MONUSCO vous propose de découvrir les visages de ces femmes qui apportent une contribution inestimable au service de la paix en République Démocratique du Congo. |