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Le Royaume-Uni appelle à une réforme de l'ONU

La Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May, a mis en garde mercredi les Nations Unies contre une éventuelle crise de confiance qui nuirait à l'intérêt des peuples et a réclamé une réforme de l'Organisation pour améliorer son efficacité.

Lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies, elle a appelé à une réforme du système international pour qu'il puisse contribuer à relever les défis du XXIe siècle comme le terrorisme, le changement climatique et les vastes mouvements de populations.

Mme May a rappelé le rôle pionnier de son pays dans la création des Nations Unies, mais aussi souligné que l'ONU souffrait, selon elle, d'un écart entre la noblesse de ses objectifs et l'efficacité de ses actions.

Elle a également indiqué que le multilatéralisme pouvait être miné par les abus commis par des Casques bleus.

Affirmant son soutien aux réformes proposées par le Secrétaire général de l'ONU António Guterres, la cheffe du gouvernement britannique s'est félicitée de la création d'un groupe de travail chargé de renforcer la réponse de l'ONU face aux cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part de ses troupes.

Mme May a rappelé que le Royaume-Uni consacrait une grande partie de son PIB au système international, mais qu'en retour, l'ONU devait se montrer « digne de confiance ». Elle a précisé que dorénavant, son pays répartirait les fonds en fonction des résultats obtenus par les différents organismes.

Sur le sujet de la politique migratoire, la dirigeante a souligné que lors de l'Assemblée générale de l'an dernier, les Etats s'étaient engagés à traiter des causes des migrations massives, à protéger les réfugiés et ceux qui les accueillent, mais qu'en dépit des efforts, ils n'avaient pas réussi à relever le défi. « Les efforts ne suffiront pas si les populations qui migrent ne trouvent pas d'emplois », a-t-elle prévenu. « Elles continueront à se tourner vers nous ».

Mme May a enfin demandé au Secrétaire général de faire de la lutte contre le terrorisme le thème central de l'Assemblée générale l'année prochaine.