La Représentante spéciale du Secrétaire général, Valentine Rugwabiza, a présenté le jeudi 27 juin, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, les initiatives et activités principales actuellement mises en œuvre par la MINUSCA en soutien aux autorités centrafricaines aux niveaux national et local.
La Représentante spéciale du Secrétaire général a fait part de l’appui de la MINUSCA à la gestion de la transhumance qui est un pilier de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation. « La cheffe de la MINUSCA a cité la première conférence nationale de haut niveau pour une transhumance pacifique et prospère, présidée par le Président de la République et Chef de l'État, et facilitée par la MINUSCA, le 13 mai dernier, et au cours de laquelle d’importantes décisions ont été prises », a déclaré la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, ce mercredi, à Bangui ajoutant que « sur le terrain, les équipes de la MINUSCA sont mobilisées pour mettre en œuvre les décisions prises lors de cette conférence, l’une d’entre elles concernant l’appui aux mécanismes locaux de prévention des conflits ».
Ainsi, près de 5 500 personnes, dont un tiers de femmes, ont participé entre janvier et juin 2024, à des séances de sensibilisation communautaire pour prévenir les conflits et partager des alertes précoces pour la protection des civils dans les préfectures de la Nana Mambéré et de la Mambéré. Ces activités « illustrent l'engagement de la MINUSCA à soutenir les communautés locales dans la gestion pacifique et inclusive de la transhumance, contribuant ainsi à la stabilité et à la sécurité dans la région », a-t-elle dit, ajoutant que « des activités similaires continueront à être menées sur l’ensemble du territoire de la Centrafrique, en soutien aux décisions prises lors de la conférence de haut niveau de mai dernier ».
Un autre axe d’intervention de la MINUSCA, présenté au Conseil de sécurité par la Représentante spéciale du Secrétaire général, indique Florence Marchal, concerne l’extension de l’autorité de l’État, citant l’exemple récent du Haut-Mbomou. « Le déploiement de la Force de la MINUSCA à Bambouti rassure les populations et, selon le chef du centre de santé de la ville, des habitants qui s’étaient réfugiés au Soudan du Sud commencent à rentrer chez eux pour se construire une nouvelle vie ».
Face aux membres du Conseil de sécurité, la Représentante spéciale du Secrétaire général s’est également exprimée sur le soutien multiforme apporté par la Mission aux préparatifs des élections locales conformément à son mandat. « Ce soutien se matérialise par un appui opérationnel, logistique, technique et sécuritaire et la coordination de l’assistance électorale internationale », a-t-elle souligné, ajoutant que ce « soutien passe également par l’organisation d’ateliers d’information et de séances de sensibilisation visant à mobiliser une large participation, en particulier celle des femmes, tant électrices que candidates, en toute sécurité ».
Au cours de cette conférence de presse, la porte-parole de la MINUSCA a également fait part de la remise, mardi 2 juillet, de 311 armes de guerre fonctionnelles par l’Unité d’exécution du programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (UEPNDDRR) au Ministère de la défense nationale. « Toutes ces armes, qui ont été collectées auprès des ex-combattants lors d’opérations de DDR dans plusieurs préfectures du pays, ont été vérifiées, remontées et marquées », a-t-elle précisé, ajoutant que, selon les dernières statistiques disponibles, plus de 4 800 ex-combattants ont été désarmés dans le cadre de ce programme qui reçoit un appui technique, logistique, financier et sécuritaire de la MINUSCA.
Enfin, la porte-parole de la MINUSCA a également évoqué la participation les 26 et 27 juin, à New York, du chef de la composante Police de la MINUSCA, le Commissaire Christophe Bizimungu, à la quatrième session du sommet des chefs de Police des Nations Unies. « Cet événement a également réuni des ministres de l’intérieur. Leurs discussions ont porté sur les défis en matière de sécurité et le renforcement de la paix internationale », a-t-elle déclaré, précisant, qu’actuellement plus de 6 000 officiers, déployés par 94 États membres, sont mis à la disposition de la Police des Nations Unies, dont près de 3 000 en République centrafricaine.