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La MONUSCO sensibilise les femmes pour leur implication dans la réforme du secteur de la sécurité

La responsable de la section RSS de la MONUSCO a souligné que « la réforme du secteur de la sécurité n’est pas un domaine réservé aux hommes. Les femmes doivent aussi s’impliquer car elles ont beaucoup à donner ». / Photos MONUSCO

La MONUSCO en partenariat avec le ministère du Genre, famille et enfant et l’ONGD Congo Autrement a organisé jeudi 27 octobre une journée de réflexion sur la mise en place d’un groupe consultatif de femmes sur la réforme du secteur de sécurité (RSS). Cette journée était placée sous le thème : « Rôle des femmes dans la RSS : défis et opportunité de la participation des femmes dans le contexte actuel de la RdC ».

La RdC s’est lancée dans la réforme du secteur de la sécurité il y a plus de dix ans. Cette réforme est liée à la mise en œuvre du plan d’action national de la résolution 1315 du Conseil de sécurité et du programme « femmes, paix et sécurité » qui met l’accent sur la voix et le pouvoir des femmes en tant qu’agents positifs du changement qui peuvent fortement contribuer au processus de consolidation de la reconstruction post-conflit de la nation.

Les femmes au cœur de la RSS

Dans son mot, Mme Nwobi Obianuju, cheffe de la section RSS de la MONUSCO, a souligné que « la réforme du secteur de la sécurité n’est pas un domaine réservé aux hommes. Les femmes doivent aussi s’impliquer car elles ont beaucoup à donner ».

La responsable de la section RSS de la MONUSCO a motivé la cinquantaine des femmes qui ont participé à cette rencontre afin de briser les stéréotypes des domaines réservés exclusivement aux hommes : « Les femmes ont déjà démontré leurs capacités managériales et de gestion dans plusieurs domaines de la vie. Ne vous mettez pas en marge de celui de la sécurité. Cette rencontre est pour vous, femmes, une grande opportunité de parler d’une meilleure coordination dans l’espace de la sécurité nationale. Il faut que les femmes congolaises trouvent des solutions congolaises aux problèmes de la sécurité congolaise ».

Anita Sobo, chargée de la communication de la réforme de la sécurité au sein de la Police nationale congolaise, a soutenu qu’il y a plusieurs innovations pour ce qui concerne la réforme de la police. Elle a fait allusion à la mise en place de la police de proximité pour le rapprochement avec les civils. Cette approche porte des résultats, vu que la police est à l’écoute de la population et collabore avec elle pour trouver des solutions ensemble.

Elle a cependant appelé les femmes à bannir la peur. « Le leadership féminin est adapté et efficace. Ne restons pas en marge de la question de la sécurité ». Anita Sobo a fustigé la faible participation de la femme dans les services de sécurité en Rdc. « La police ne compte que 9% des femmes, et pour les Fardc, 3%. C’est déjà un départ, mais nous devons continuer la sensibilisation ».

Les femmes doivent s’instruire pour y arriver

Le général-major Justine Shesha, engagée au sein des FARDC, a rappelé que les femmes sont efficaces lorsqu’elles sont impliquées dans les questions liées à la sécurité. Cependant, pour espérer atteindre des postes de commandement, les femmes doivent se former, s’instruire et s’investir. « Personne ne nous fera de cadeaux », a-t-elle martelé, revenant notamment sur l’effort de sensibilisation lancée dans les écoles en RdC pour sensibiliser les filles à intégrer l’armée. A la fin de la rencontre, un comité restreint a été mis en place pour élaborer des termes de référence du groupe consultatif des femmes qui sera mis en place dans les prochains jours.