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La MINUSMA se retire de Tessalit, dans la région de Kidal

Bamako le 22 octobre 2023 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a achevé son retrait accéléré de sa base de Tessalit dans la région de Kidal, au nord du Mali, dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu et dégradé, mettant en danger la vie de son personnel. La fermeture du camp de Tessalit marque le premier retrait de la MINUSMA de la région de Kidal et constitue la sixième base de la MINUSMA à fermer suite à la résolution 2690 du Conseil de sécurité, qui a mis fin au mandat de la MINUSMA le 30 juin 2023.

Le retrait s'est déroulé selon le calendrier prévu mais dans des conditions de sécurité extrêmement tendues, le personnel de la MINUSMA à Tessalit ayant dû se réfugier dans des bunkers à plusieurs reprises en raison de tirs, y compris le 19 octobre lorsqu'un C130 de la MINUSMA a été touché à l'aile alors qu'il atterrissait à Tessalit, heureusement sans qu'il y ait de blessés ou de dommages majeurs à l'avion.

De nombreux soldats du contingent tchadien ont été rapatriés directement à Ndjamena à bord d'avions affrétés par leur pays. Pendant ce temps, les autres contingents présents à Tessalit, tels que l'équipe népalaise de neutralisation des explosifs et munitions (EOD), les ingénieurs cambodgiens et l'unité de services et de gestion de l'aérodrome bangladaise, sont tous partis à bord d'avions des Nations unies. Le personnel restant est parti dans un dernier convoi terrestre en direction de Gao le 21 octobre 2023, mettant fin à la présence de la mission à Tessalit.

Avant son départ, la MINUSMA a dû prendre la décision difficile de détruire, désactiver ou mettre hors service des équipements de valeur, tels que des véhicules, des munitions, des générateurs et d'autres biens, parce qu'ils ne pouvaient pas être retournés aux pays contributeurs de troupes auxquels ils appartenaient, ou redéployés vers d'autres missions de maintien de la paix des Nations Unies. Cette décision, qui constitue une option de dernier recours suivant les règles et procédures de Nations-unies, est due au fait que 200 camions, qui devaient se rendre dans la région de Kidal récupérer ce matériel, sont à Gao depuis le 24 septembre, faute d’autorisation des autorités au vu de la situation sécuritaire.