Bangui, le 05 juin 2018 : La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) s’insurge contre les tentatives de manipulation en cours de l’opinion par des groupes armés ou des bandes criminelles relayées par des activistes politiques poursuivant des intérêts particuliers inavouables. Elle met en garde leurs auteurs et complices contre la propagande destinée à déstabiliser les institutions démocratiques du pays en attisant délibérément les tensions religieuses et communautaires par des déclarations dénuées de tout fondement. La MINUSCA précise que de telles déclarations peuvent s’apparenter à des incitations à la haine et à la violence et, par conséquent, donner lieu à des poursuites devant les juridictions nationales et internationales, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
La MINUSCA rejette avec la plus grande fermeté les accusations pernicieuses contre elle destinées à jeter le discrédit sur son impartialité et à ternir le noble travail qu’elle effectue avec abnégation et dans un esprit de sacrifice. En particulier, la MINUSCA dénonce les accusations diffamatoires concernant des attaques prétendument ciblées contre des communautés spécifiques ou visant des populations civiles sur une base confessionnelle.
La MINUSCA rappelle qu’elle ne fait aucunement distinction de religion, d’ethnie ou de nationalité dans la mise en œuvre de son mandat de protection des populations civiles. Les actions menées à Bangui ou à l’intérieur du pays, en coordination avec les FACA et les Forces de sécurité intérieure, en appui au gouvernement légitime, n’ont d’autre objectif que la stabilité du pays et la protection des populations civiles. A cet égard, la Mission souligne que combattre la criminalité endémique qui affecte la vie des paisibles citoyens constitue une priorité.
La MINUSCA dénonce les actions délibérées des groupes armés visant à brouiller la distinction entre les éléments combattants et les civils. La MINUSCA stigmatise par ailleurs la manipulation, la mobilisation et l’instrumentalisation de populations civiles visant à faire obstacle aux opérations de la Mission, ainsi que la dissimulation de combattants appartenant aux groupes armés au sein des populations civiles. Elle tient à souligner que de tels agissements sont constitutifs de crimes graves.
La MINUSCA appelle enfin les populations à faire preuve de vigilance face aux rhétoriques guerrières et déstabilisatrices utilisées par certains acteurs politiques et groupes armés et qui visent, en premier lieu, l’obtention de gains et avantages illégitimes qui sont aux antipodes des aspirations des Centrafricaines et Centrafricains à la paix, la réconciliation nationale et le bien-être.