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La MINUSCA se félicite de la ratification par la République centrafricaine de Protocoles facultatifs se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés

« Le 21 Septembre 2017 à New York, la République centrafricaine a ratifié le Protocole Facultatif à la Convention relative aux Droits de l'Enfant, concernant l'Implication d'Enfants dans les Conflit Armés. » Déclaration faite par le Chef Adjoint de l’Unité de Protection de l’Enfant de la MINUSCA, Charles Fomunyam, en présence du Chef de section de la Protection à l’UNICEF, Aliou Maïga, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA. M. Fomunyam a indiqué que l’objectif du protocole est d’apporter une contribution substantielle à la promotion et à la protection des droits de l’enfant dans des situations des conflits armés.

Répondant aux questions des journalistes sur la conséquence de cette ratification, M. Fomunyam a dit, « Tout au long de ce processus, la MINUSCA a fait des plaidoyers auprès des autorités politiques de la RCA pour que ce protocole soit ratifié.  Ces plaidoyers vont continuer afin que le protocole soit domestiqué à travers l’adoption d’une législation interdisant le recrutement et l’utilisation des enfants par les forces et groupes armé de sorte à ce que les auteurs de tels actes soient poursuivis. » Il a conclu ses propos en déclarant, que, « Nous comptons sur nos propres ressources et efforts mais aussi sur celles des hommes de media que vous êtes à mener ces plaidoyers. »

Pour sa part, la porte-parole  par intérim de la MINUSCA, Mme Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou, a annoncé la visite, le mois prochain en Centrafrique, du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. « Cette visite montre une fois de plus l’intérêt que la communauté internationale, en général, et les Nations Unies en particulier portent à la Centrafrique », a-t-elle ajoutée.

La conférence de presse a été aussi l’occasion pour mme Ikavi-Gbetanou de condamner fermement, au nom du Représentant spécial, l’attaque de la ville de Bocaranga (Oust) le 23 septembre par des éléments de Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R),  ainsi que celle dirigée contre sa Force dans l’après-midi du 22 septembre, à proximité de Gambo (préfecture du Mbomou). Les Casques bleus ont été pris à partie par des éléments armés assimilés à des anti-Balaka au cours d’une mission d’escorte de convoi. 

S’agissant des activités de la Mission, MadameIkavi-Gbétanou a indiqué que le leadership de la Mission poursuit ses visites de terrain dans l’arrière-pays. En effet, à la tête d’une délégation, « le Représentant adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, chargé des Affaires politiques et de la protection des civils, Kenneth Gluck,  a séjourné le jeudi dernier à Bria. Depuis hier matin, il se trouve à Kaga-Bandoro. De son côté, la Représentante adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et Coordonnatrice des Affaires humanitaires, Najat Rochdi, s’est rendue à Batangafo. Des visites qui ont toutes pour vocation d’apprécier l’exécution du mandat de la Mission dédié principalement à la protection de civils et à la restauration de l’autorité de l’Etat en appui aux autorités du pays, mais aussi pour évaluer les besoins humanitaires des civils».

La porte-parole par intérim de la MINUSCA a également fait le point aux journalistes de l’évolution des activités de pré DDR à Bouar et à Bria (Est), ainsi des  efforts de renforcement des capacités des préfets nouvellement recrutés. 

Au chapitre des droits de l’homme, la porte-parole par intérim a indiqué que « au cours de la période sous analyse, la MINUSCA a pu surveillée, vérifier et documenter, aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays, 102 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme ayant affecté au moins 104 victimes, représentant une hausse des violations/abus comparativement à la semaine précédente. »

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Côme Ndayiragije, a présenté une situation sécuritaire souvent perturbée par des actes criminels isolés ainsi que des violences causées par les groupes armés dans certains secteurs dont les conséquences pèsent sur les populations civiles. « La Force de la MINUSCA entreprend  des mesures préventives et reste déterminée à  combattre ces menaces dans le cadre de l’exécution de  son mandat qui est la protection de la population civile », a-t-il dit.

Pour sa part, la porte-parole de la composante police, Oana Popescu, a indiqué que « après leur formation  par la police de la MINUSCA en matière d’armement et d’usage des armes, règles d’engagement, mesures de sécurité, Droits de l’Homme et la protection des civils, 62 policiers et 30 gendarmes font la rotation pour Bambari.» En ce qui concerne le recrutement des Forces de Sécurité Intérieure (FSI), elle a ajouté que « la Police de la MINUSCA appuie le processus de vérification simplifiée des FSI en collaboration avec le PNUD et des représentants du Ministère de l’Intérieur». Et de rappeler que depuis le début du processus de vérification, 2810 dossiers ont été transmis au sous-comité de vérification et 175 ont été traités.