L’occasion était propice pour la jeunesse centrafricaine, ce jeudi 21 septembre 2017, où le monde célèbre la Journée internationale de la Paix, de dénoncer toutes formes de violences dans le pays en brandissant un« Carton rouge » contre ce fléau, et ainsi affirmer sa « détermination à pousser et appuyer les actions gouvernementales, des partenaires dans la recherche de la paix ». C’était au cours de la cérémonie organisée au stade Omnisports de Bangui, à laquelle ont pris part le ministre de la Promotion de la Jeunesse et des Sports, Silvère Simplice Ngarso, et la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nation-Unis, Najat Rochdi, ainsi que de plusieurs membres de la Délégation spéciale de la ville de Bangui et associations de jeunes.
Pour arriver à la paix, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nation-Unis, Najat Rochdi, a indiqué qu’il faudra «ériger dans les cœurs les remparts de la Paix et travailler pour le bien commun». Et de réitérer «l’engagement de la MINUSCA et de tout le système des Nations Unies à continuer d’appuyer la République centrafricaine dans ses efforts de consolidation de la paix et de la réconciliation nationale».
Les jeunes Centrafricains ont, eux, pris l’engagement de jouer leur partition dans les efforts en faveur de la paix, à en croire le Président du Conseil national de la Jeunesse (CNJ), Huguet Francis Mongombe. C’est la raison pour laquelle les 19 et 20 septembre 2017, ledit conseil a organisé un atelier de réflexion deux jours sur le thème central « Ensemble pour la paix, la Sécurité et la dignité pour tous » réunissant plus de 100 jeunes venus des huit arrondissements de Bangui, Bimbo et Begoua. « Le règne de la minorité violente est terminé », a affirmé Huguet Francis Mongombe, qui a souligné que le retour à la paix repose sur trois principes que sont « le respect de soi, le respect des institutions et le respect de la loi. »
Une main tendue aussitôt saisie par le ministre de la Promotion de la Jeunesse et des Sports, qui a, quant à lui, appelé au sursaut national. "Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour la paix. Faisons preuve d’un sens élevé de patriotisme en dépassant les clivages » de tous ordres. C’est d’ailleurs autour de ce principe que la JIF 2017 a été aussi marquée par une caravane de la paix, un rassemblement de solidarité aux retournés rapatriés et refugiés, ainsi que des activités sportives dans la capitale.
Des festivités qui se sont étendues à l’ensemble des régions du pays de Bouar à Ndélé, en passant par Berberati, Bossangoa ou encore Kaga-Bandoro, « afin de ne pas oublier les jeunes de ces provinces qui passent pour certains des moments très difficiles du fait des violences ». Car, le pays a besoin de tous ses forces vives, comme la conclu le président du comité d’organisation de la JIF 2017, Hyacinthe Mesmin Pamessoua : « À jeunesse vaillante, pays valeureux. À jeunesse oisive, pays miséreux. À jeunesse négligée, pays retardé. À jeunesse sans emploi, pays sans rêveurs, sans bâtisseurs. »
Dans une déclaration relatives à la présente célébration, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « la restauration de la paix dans le monde ». Pour lui, en effet, cette journée incarne une aspiration commune à mettre fin aux souffrances inutiles causées par des conflits armés. Il a également mis l’accent sur le sort des réfugiés et migrants, appelant les États à faire en sorte que toute personne contrainte de fuir son foyer reçoive la protection - à laquelle elle a droit- en vertu du droit international.
Pour mémoire, le 21 septembre de chaque année est déclarée par la résolution 55/282 du 7 septembre 2001 de l’Assemblée générale des Nations-Unies « Journée Internationale de la Paix». Le thème retenu pour cette année est : « Ensemble pour la paix : Respect, dignité et sécurité pour tous ».