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La gestion participative de la sécurité, une préoccupation pour la paix dans le Kasaï

Conférence sur la gestion participative de la sécurité. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

Kananga, le 28 février 2018 – Suite au phénomène Kamuina Nsapu, avec son corollaire de déplacés, refugiés, conflits intercommunautaires et d’enfants associés aux milices, la question de la gestion participative de la sécurité est devenue une préoccupation dans le Kasaï.

 

C’est dans ce cadre que le ministère provincial de l’Intérieur du Kasaï-Central, appuyé par la MONUSCO, a démarré ce mercredi 28 février 2018, dans la salle de ressources des enseignants de l’EPSP de la ville de Kananga, la formation, pendant 4 jours, de 20 formateurs issus de l’inspection provinciale de la territoriale, de la division de l’Intérieur, de la division de la Décentralisation et du ministère provincial de l’Intérieur.

 

Cette activité, qui est en réalité la première partie d’un projet de formation à l’initiative de la section des affaires civiles de la MONUSCO, vise à former des formateurs sur la gouvernance sécuritaire (gestion participative de la sécurité) qui, à leur tour, iront dans les territoires former les membres des comités locaux de sécurité territoriale de Dibaya et Luiza, jadis épicentre du phénomène Kamuina Nsapu ; afin de les rendre, entre autres, capables d’améliorer la prise en compte des besoins et attentes de la population en matière de protection des civils.

 

Ce programme vise donc, à long terme, à réaliser un changement dans la prise en charge des questions sécuritaires en mettant en collaboration les membres des conseils de sécurité locaux formés avec les populations civiles à travers les comités locaux de protection pour trouver des solutions durables aux problèmes d’insécurité dans leurs entités.

 

Les comités locaux de protection sont des structures bénévoles composées d’environ 10 représentants de la communauté locale qui ont déjà bénéficié de la part de la MONUSCO, d’une formation aux questions sécuritaires et à la gestion de conflits. Ils sont en outre connus des autorités locales civiles et militaires.

 

C’est dans ce contexte que, prenant la parole lors de l’ouverture de cette activité présidé par le Gouverneur de la province du Kasaï Central, le Chef du Bureau de la MONUSCO, Charles Frisby, a souhaité que la question de la sécurité soit gérée de manière partagée entre les forces de sécurité et la population.

 

Pour lui, «ce projet concours à la création d’un climat de confiance entre acteurs locaux afin d’assurer une gestion partagée des questions de sécurité et de protection des civils au niveau local. Il s’agit du renforcement d’un espace de dialogue entre les forces de sécurité et les communautés.»

 

Pour sa part, le Gouverneur du Kasaï central, Denis Kambayi croit sans doute que cet atelier va restaurer la confiance entre forces de l’ordre et population du Kasaï Central.

 

En effet, dit-il, «il est temps que nous puissions refaire aujourd’hui ce mariage entre la population, l’armée, la police et nous dirigeants. C’est donc un atelier dont nous attendons beaucoup en termes de recommandations et de résolutions. Car actuellement, la denrée la plus importante pour la reconstruction de notre province : c’est la Paix »