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Kananga : Treize mineurs libérés de la prison centrale

Kananga, 30Mai-18 : Treize mineurs dont une fille ont été libérés le 26 Mai de la prison centrale de Kananga suite à un plaidoyer d’une équipe de la MONUSCO et de l’Unicef.

Sur instruction de l’Auditorat militaire, ces personnes qui étaient poursuivies pour mouvement insurrectionnel ont été libérées après un plaidoyer de l’équipe mixte composée des sections de la MONUSCO (Unité de correction, Protection de l’enfant et la section d’appui à la justice) et de l’Unicef en présence d’un juge du Tribunal pour enfant et des magistrats militaires de Kananga. Cette disposition a été prise sur la base de l’article 71 de la loi portant protection de l’enfant qui stipule que l’Etat assure la sortie de l’enfant enrôlé dans les groupes armés ainsi que sa réinsertion en famille ou en communauté.

Cela a été aussi, le résultat de plusieurs mois d'efforts de plaidoyer de la Section protection de l’enfant, du BCNUDH, de l’unité de Correction et pénitentiaire et de la Section d'appui à la justice ainsi que des partenaires du Groupe de travail technique conjoint (GTTC) sur les enfants et les conflits armés avec le Bureau du Procureur militaire supérieur. Les enfants concernés ont été arrêtés et détenus, depuis décembre 2017 et février 2018, pour association présumée avec la milice Kamuina Nsapu. C’est d’ailleurs dans cette optique que le groupe de travail œuvrant dans le cadre de la protection de l’enfant a été constitué et mène ses activités depuis 2017 en synergie avec les autorités provinciales du Kasaï-Central.

Après leur sortie de cette maison carcérale, ces treize mineurs ont été directement conduites dans un centre de transit et d’orientation du Bureau National catholique de l’Enfance, à Kananga avant leur réinsertion sociale.

Le travail d’identification, de l’extraction et le transport de ces enfants ont bénéficié de l’appui de l’Unicef et de la MONUSCO/Kananga à travers ses unités Protection de l’enfant et Unité Correction.

Pour rappel, en décembre dernier 27 mineurs avaient été libérés de cette maison carcérale. Ce plaidoyer est constitué d’une série de concertation à plusieurs niveaux suivis d’un screening faisant aboutir à une sélection de ceux des détenus répondant aux critères de reconnaissance des mineurs.

Laurent Sam OUSSOU