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ITURI : Les déplacés de guerre plaident pour le renforcement de la présence de la MONUSCO

ITURI : Les déplacés de guerre plaident pour le renforcement de la présence de la MONUSCO

Les déplacés de guerre basés dans les sites de Roe et Drodro dans la Chefferie de Bahema-Nord en territoire de Djugu en Ituri plaident pour le renforcement des effectifs des casques bleus de la MONUSCO dans cette région où les groupes armés sont très actifs.

Ils ont fait ce plaidoyer le 17 décembre dernier, lors de la visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, dans cette partie du territoire.

Désiré Bahemuka, représentant des déplacés internes des sites de Roe et Drodro dans le territoire de Djugu, a indiqué que plus de soixante-dix mille personnes déplacées qui vivent dans les deux sites gardent encore « l’espoir de vie », grâce à la présence des soldats de la paix de l’ONU qui patrouillent quotidiennement dans la zone et assurent leur protection.

« Notre avis est que la MONUSCO continue d’être là, puisque la milice de la CODECO n’a pas encore déposé les armes. Il nous a été demandé à l’occasion de cette visite ce que nous pensons du départ de la MONUSCO du territoire de Djugu ? Nous ne sommes pas d’accord de cet avis, puisque tant que cette milice n’aura pas déposé les armes, nous ne voulons pas que la MONUSCO quitte le terrain. Parce que justement, nous, nous croyons, comme en Chefferie de Bahema-Nord, n’eût été la présence de la MONUSCO, on serait exterminés, puisque c’est grâce à la MONUSCO que jusque-là, nous sommes ici à Roe et à Drodro », a affirmé Désiré Bahemuka.

L’Ituri compte de nombreux groupes armés locaux auxquels se sont joints depuis quelques mois les rebelles des ADF. L’insécurité créée par ces groupes armés a causé le déplacement de plus de 1,7 millions de personnes.

Au cours de la brève visite qu’il a effectuée en Ituri le 17 décembre 2020, Jean-Pierre Lacroix s’est rendu à Roe où il est allé se rendre compte du niveau d’exécution du mandat de la MONUSCO dans son volet protection des civils. Ici, en plus de l’eau potable fournie par la MONUSCO aux déplacés, les casques bleus onusiens organisent quotidiennement des patrouilles de sécurisation autour des camps des déplacés.  Beaucoup d’attaques de miliciens ont ainsi été déjouées, grâce à cette présence de la MONUSCO.

Par ailleurs, la Mission organise des formations professionnelles (en plomberie, électricité, réparation de téléphones cellulaires, informatique de base…), au profit des déplacés de ces camps.