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Document-cadre de Politique nationale d’administration du territoire : la MINUSMA poursuit son appui pour la restauration de l’autorité de l’Etat

Les 7 et 8 février 23, plus de 110 personnes ont participé à l’atelier national de validation du Document-cadre de Politique nationale d’administration du territoire. Venus de tout le Mali, les participants avaient en ligne de mire la validation de la vision de l’administration du territoire pour les 10 prochaines années ainsi que des stratégies et orientations pour y parvenir.

Outre les stratégies et orientations pour parvenir à cette administration plus efficace, les participants devaient identifier le mécanisme de financement et de mobilisation des acteurs et partenaires impliqués dans la mise en œuvre du Document-cadre de Politique nationale d’administration du territoire (DCPNAT) et enfin, valider son plan d’action 2023-2027. Pour ce faire, 116 personnes y ont pris part dont des gouverneurs de régions, des membres des Autorités intérimaires et des Collèges transitoires, des partenaires techniques et financiers du Mali, ainsi que des cadres de l’administration nationale et régionale. Parmi eux, le Directeur général de l’Administration du territoire, Abdoul Salam DJEPKILÉ, qui explique : « Aujourd’hui, pour toutes les grandes questions de la nation, il y a des documents de politique nationale. Ce sont des documents de planification. C'est comme une boussole, qui sert à orienter les décideurs. Nous avons estimé qu'en matière d'administration du territoire, qui est le pilier de la gouvernance au niveau national, local et régional, il était bon d'avoir un document pour que l'ensemble des acteurs concourent à l'atteinte d'un objectif bien défini, bien précisé, qui répond aux attentes de nos populations ». Transversal, le Document-cadre de Politique nationale d’administration du territoire aborde les sujets relatifs aux élections, à la sécurité, à la gouvernance territoriale, ou encore aux autorités traditionnelles. « Le document contribuera de façon significative à la restauration de l'autorité de l'Etat, à la construction de la paix et en synergie avec les acteurs de la sécurité. Il va permettre de progressivement faire en sorte que l'Etat puisse faire retourner les populations déplacées et que les différents services sociaux de base soient rendus à nos populations, » a ajouté M. DJEPKILÉ.

Refonder l'administration publique pour favoriser la restauration de l’autorité de l’Etat

Les autorités maliennes ont formulé les résultats escomptés pour le DCPNAT à partir de la nécessité de réformer l’administration du territoire. «Elle est confrontée depuis longtemps à plusieurs défis, parmi lesquels la mutation d'une vision classique de l'administration vers une vision moderne, l'attractivité et l'élitisme des représentants de l'Etat, la dépolitisation de l'administration, le maillage du territoire en ressources humaines de qualité, la mise en œuvre d'un contrôle de légalité et d'une assistance conseil dynamique. La coordination et le suivi stratégique des actions de développement, entre autres, » a déclaré le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAIGA. « Ces défis ont été amplifiés par la crise multidimensionnelle qui a affecté l'efficacité de l'administration du territoire » a-t-il ajouté.

Partant de ce constat et citant les propos du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, le ministre d’Etat MAIGA a rappelé que l’objectif du Gouvernement à travers cette politique est l’instauration d’une « administration territoriale moderne et performante, pilotée par des représentants de l'Etat bien outillé, accompagnant le chantier des réformes, imprégnés des réalités sociologiques et culturelles de nos terroirs et offrant les conditions d'un service public de qualité dont l'accès est égal pour tous les citoyens». Pour aller vers cette nouvelle administration malienne qui doit permettre le retour de ses représentants et des services de bases partout dans le pays, les autorités sont accompagnées par la MINUSMA, « un partenaire clé dans ce processus, » selon le Directeur général de l’Administration du territoire. En effet, la Mission onusienne a apporté son appui technique et financier à ce processus. Comme l’a rappelé Abdoul Salam DJEKILÉ : « La MINUSMA, acteur très important, nous a accompagné depuis bientôt une année à l'élaboration de ce document. Même les ateliers régionaux, les agents de la MINUSMA à travers les bureaux régionaux ont participé avec les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets et ont été d'un apport très utile dans la conduite de cette politique nationale de l'administration du territoire ».

Un engagement renouvelé

Saluant la tenue de cet atelier, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, El-Ghassim WANE, a rappelé que « la restauration de l’autorité de l’Etat est une des priorités majeures de la Mission, en collaboration étroite avec les agences du système des Nations unies ». En effet au cours des dernières années, la Mission s’est employée à soutenir le gouvernement dans le cadre d’actions qui y concourent. Il s’agit notamment du déploiement/redéploiement et du renforcement des capacités des représentants de l’Etat, des membres des collectivités territoriales, des autorités judiciaires et des membres des Forces de défense et de sécurité maliennes. Ceci inclut également l’accompagnement du processus de réforme du secteur de la sécurité et les actions de sécurisation du territoire malien ; la réhabilitation et la construction d’infrastructures étatiques, l’appui au renforcement de la cohésion sociale et à la promotion d’une gouvernance locale inclusive. Enfin, à l’instar de ce processus de réforme administrative du territoire, l’accompagnement de la MINUSMA porte aussi sur les réformes politiques et institutionnelles. M. WANE a renouvelé la volonté de la MINUSMA et du système des Nations unies de « soutenir tous les efforts visant à la promotion d’un Mali uni et prospère, doté d’une administration performante, moderne et proche de ces citoyens ».