Le lundi 4 décembre 2017, quatre Projets à Impact Rapide (QIPs) ont été remis aux autorités de Bossangoa par la MINUSCA. Différentes initiatives qui s’inscrivent dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’État, la promotion de la paix, le renforcement de la cohésion sociale, la lutte contre l’impunité et le bon fonctionnement de l’administration et de l’appareil judiciaire dans la préfecture de l’Ouham.
Il s’agit en effet de travaux de construction et de restauration de la Direction régionale des Travaux publics et de la Maison d’arrêt et de correction de Bossangoa et la construction de la tribune du stade « David Dacko » par les ex-combattants dans le cadre du programme Pré-DDR, ainsi que des machines de productions de tuiles et de briques cuites destinés à la formation des jeunes. Réalisés à hauteur de 90 millions de FCFA.
Au cours de la remise officielle présidée par le préfet de l’Ouham, Marcel Guela, le Procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de Bossangoa, Fulbert Pépendhé, l’un des heureux bénéficiaires, a indiqué que cette maison d’arrêt vient à point nommé car, estime-t-il, on ne saurait prétendre lutter contre l’impunité sans la prison, qui constitue le dernier maillon de la chaîne pénale.
« Cette maison d’arrêt contribuera à la résolution des problèmes au nombre desquels ; le désengorgement de la chambre de sureté de la brigade de gendarmerie, l’évasion massive au niveau de l’unité de la police judiciaire et l’amélioration des conditions de détention des personnes privées de liberté en garantissant leurs droits humains et en les traitant avec humanité », a-t-il déclaré.
Pour l’évêque de Bossangoa, par ailleurs président du comité préfectoral de « Cohésion Sociale », Monseigneur Nestor Nongo Aziagbia, les machines reçues vont contribuer à la formation et au relèvement socio-économique des jeunes. « Ces machines de productions de tuiles et de briques de capacité de 2200 briques en 8 heures, une fois installées serviront à l’apprentissage et à l’autonomisation de la jeunesse. On travaillera en toute transparence pour faire bénéficier les jeunes de cette formation dans la production de briques, et les revenus de cette production leur permettront de se prendre en charge », promet-t-il.
Quant au chef de Bureau de la MINUSCA de Bossangoa par intérim, Abraham Osong, par ailleurs coordonnateur du Bureau régionale des droits de l’homme, il a rappelé que ce geste s’inscrit dans le cadre de l’appui de la MINUSCA au gouvernement centrafricain dans la restauration de l’autorité de l’Etat, de la lutte contre l’impunité et de la promotion de la paix ainsi que du renforcement de la cohésion sociale.
« C’est quatre projets à impact rapide qu’on vous a remis aujourd’hui est la preuve que la MINUSCA est au chevet de la République centrafricaine pour un retour rapide et définitif à la normalité. D’autres projets sont en cours pour renforcer la lutte contre l’impunité et mettre en confiance les justiciables », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le préfet de l’Ouham, Marcel Guela, après avoir remercié la MINUSCA pour ses appuis multiformes, a exhorté les jeunes et la population à prendre grand soin des machines et des bâtiments inaugurés. M. Guela a aussi attiré l’attention de tous sur la fonctionnalité de la prison de Bossangoa car, selon lui, sans justice il n’y a pas d’autorité de l’Etat. Il fait également valoir que « cette maison d’arrêt est une bonne chose car elle permettra de mettre de l’ordre en redressant les délinquants et ceux qu’ils ne veulent pas respecter les lois de la République ».
La remise des projets a pris fin par l’explication du fonctionnement des machines de production de briques et de tuiles et de la visite guidée respective de la direction régionale des travaux publics, de la tribune du stade « David Dacko » et de la Maison d’arrêt et de correction de Bossangoa.
6 déc 2017