Les populations de la Nana-Gribizi et de la Kemo, notammen Dekoa, Mbres et Kaga-Bandoro, ont pris part, du 6 au 19 octobre 2017, à diverses activités visant à les éclairer davantage sur la tolérance politique, ethnique et religieuse et à la promotion au quotidien de ces valeurs. L’initiative est le fruit de la collaboration entre les comités paix et réconciliation et diverses composantes du Bureau régional de la MINUSCA dans le Centre, notamment les sections de la Communication stratégique et de l’Information publique, des Affaires civiles et des Affaires politiques et l’Unité Genre.
A l’intention de la centaine de participants réunis dans chaque localité - dont quelque 50% étaient des jeunes leaders issus de toutes les communautés, mais aussi des autorités locales, des leaders religieux et de la société civile- ont été passé en revue des thématiques telles la tolérance politique, confessionnelle et communautaire, et comment elle peut aider à créer un environnement propice au vivre-ensemble et à la cohésion sociale, et, par la, le retour à une paix durable dans une société plurielle, multiculturelle et ouverte.
Dans un échange interactif, les participants ont plaidé en faveur d’action de la majorité silencieuse des citoyens qui veulent la paix afin de faire entendre leur voix en s’engageant en faveur de la paix, du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. En guise de messages, ils soulignent l’importance d’empêcher la petite minorité qui veut la guerre et le chaos imposer leur agenda à toute la population en prenant le pays en otage.
Occasion pour les autorités locales, telles le préfet par intérim de la Nana-Gribizi, d’inviter leurs concitoyens à promouvoir ces valeurs afin de faire de la diversité une richesse et non un obstacle pour la construction d’une société ouverte et prospère. Et de lancer un appel au comité paix et réconciliation (CPR) pour qu’il se saisisse de ce thème de la tolérance et de la cohésion sociale pour poursuivre la campagne de sensibilisation dans toute la Nana-Gribizi.
En sa qualité de Coordonnateur du CPR, Nouradine Hissein a, pour sa part, soutenu qu’il est important que les Centrafricains acceptent de dialoguer et de discuter des vrais problèmes et défis auxquels leur pays est confronté pour trouver des solutions durables à la crise actuelle.
Les participants à l’atelier de formation de Kaga-Bandoro ont fait des recommandations dont la mise en œuvre a été confiée au CPR. Il s’agit entre autres d’organiser des campagnes de sensibilisation sur la paix et la tolérance dans les huit arrondissements de la ville et sur les axes en vue de recueillir les propositions et recommandations des populations pour consolider le processus de paix en cours ; d’organiser un forum sur la paix qui va rassembler des représentants de toutes les communes de la préfecture afin d’élaborer une stratégie en faveur du retour de la paix, etc.
Dans les différentes communautés bénéficiaires de la sensibilisation, des activités sportives et culturelles ont été également permis de rassembler, au quotidien, plus de 400 personnes autours des mêmes thèmes.