A Bouar, dans la préfecture de la Nana Mambere, l’association féminine de lutte contre la pauvreté « Narral » a réceptionné le 16 août 2022, après une formation, un poulailler de 1200 poussins, entièrement équipé, pour un élevage de poulets de chair. Financé par la MINUSCA, ce projet a autonomisé financière ces femmes. Elles produisent aujourd’hui 350 poulets par vague pour un chiffre d’affaires d’environ 1,4 millions de FCFA. Le projet a été mis en œuvre dans le cadre du Programme de réduction de la violence communautaire.
Au cœur du quartier Haoussa de Bouar, un groupe de femmes s'est réuni en 2015, pour former une association dédiée à la lutte contre la pauvreté, tout en cultivant un esprit d'entraide et de solidarité. C'est ainsi qu'est née l'Association Narral, dont la présidente, Lazi Bako, guide ses membres vers l'unité et la prospérité. « Nous travaillons tous dans l'entente et la cohésion, d'où le nom de l'association Narral, qui signifie cohésion », explique-t-elle avec fierté.
Pour renforcer l'autonomisation financière de ses membres, l'association a sollicité le soutien de la MINUSCA, à travers le Programme de réduction de la violence communautaire (CVR). « Nous nous sommes concertées pour développer une activité génératrice de revenus permettant de soutenir nos membres financièrement. C'est ainsi que nous avons sollicité l'appui de la MINUSCA pour la réalisation d'un poulailler », explique la présidente de l’association.
Dans le cadre de ce partenariat, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine, a dispensé une formation aux 25 membres de l’association, sur les théories et pratiques de l'élevage de poulets de chair. L'objectif était de doter ces femmes des compétences techniques nécessaires pour assurer le développement et le suivi autonome de la production de poulets de chair.
À la fin de la formation, le 16 août 2022, un bâtiment entièrement équipé et doté de 1200 poussins a été remis aux membres de Narral. Selon Reine Wabindi, membre active du groupe, « cet appui de la MINUSCA renforce la capacité de l'association à atteindre ses objectifs socio-économiques et à contribuer au développement et à la paix à Bouar ».
Afin d'assurer le suivi du projet, l’association Narral a constitué un comité de gestion supervisé temporairement par la MINUSCA et composé de plusieurs femmes et des autorités locales. Le formateur a accompagné les femmes jusqu'à la production et à la commercialisation des premières vagues de poussins.
Cet appui a ouvert la voie à des activités génératrices de revenus au sein de la communauté féminine. Selon la présidente de l’association, « les bénéfices de la vente des poulets sont réinvestis pour l'autofinancement de nouvelles activités génératrices de revenus ».
Anatol Clement Bannem, Coordinateur de la Section Désarmement Démobilisation Réintégration pour le Secteur Ouest, souligne que l'appui de la MINUSCA à la capacitation des femmes et à leur autonomisation financière s'inscrit dans l'axe de la protection des civils. « Lorsque les femmes sont autonomes financièrement, elles renforcent les familles, améliorent l'accès des enfants à la santé et à l'éducation, contribuent à la cohésion familiale et préviennent le recrutement des enfants par les groupes armés », conclut-il avec conviction.