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  • Une équipe de la MONUSCO se rend au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, pour obtenir l'engagement d'un commandant de groupe armé à ne pas recruter d'enfants. Crédit : Section de la protection de l'enfance de la MONUSCO
    Une équipe de la MONUSCO se rend au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, pour obtenir l'engagement d'un commandant de groupe armé à ne pas recruter d'enfants. Crédit : Section de la protection de l'enfance de la MONUSCO

De la peur à la liberté : les opérations de maintien de la paix de l’ONU aident à séparer plus de 100 000 enfants des forces et groupes armés

« J'avais 11 ans… », se souvient Ndale Nyengela dans un entretien avec la MONUSCO, la mission de maintien de la paix dans son pays d'origine, la République démocratique du Congo. Lui et ses amis se rendaient à l'école lorsque des hommes armés se sont approchés d'eux. « Nous avons été contraints de devenir des enfants soldats pendant trois ans. J'avais très peur… d'aller au combat, de mourir ». 

« Je m'en suis sorti grâce aux efforts de la MONUSCO », a-t-il déclaré, reconnaissant également les efforts déployés par les autorités locales et les forces de défense.  

Les missions de maintien de la paix ont contribué à obtenir la libération de plus de 100 000 enfants comme Ndale depuis le déploiement du premier conseiller pour la protection de l’enfance en Sierra Leone en 2001. Ces spécialistes intègrent la protection de l'enfance dans tous les aspects des opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

On estime que 250 000 enfants sont toujours associés aux forces et groupes armés dans le monde, selon l’organisation Red Hand Day (Journé Main Rouge), qui fait de la sensibilisation à ce problème. Trois missions de maintien de la paix – la MINUSS, la MONUSCO et la MINUSCA – travaillent actuellement avec des partenaires pour réduire ces chiffres, et leur travail a un impact : 

Séparer ces enfants des forces et groupes armés n'est que la première étape. La MINUSS, la MONUSCO et la MINUSCA travaillent en étroite collaboration avec l'UNICEF et d'autres organisations partenaires pour garantir que ces enfants puissent être réintégrés durablement dans leurs communautés et vivre pleinement leur vie. Ce travail est également soutenu par celui du Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, qui est la principale défenseure des Nations Unies pour la protection et le bien-être des enfants touchés par les conflits armés. 

La prévention est également au cœur du travail des missions de maintien de la paix. Les opérations des Nations Unies s'engagent avec les gouvernements, les groupes armés et d'autres acteurs pour mettre en œuvre des réformes législatives et signer des plans d'action avec les Nations Unies pour mettre fin et prévenir l'utilisation d'enfants par les forces armées et les groupes armés. Les missions s'attaquent également aux facteurs qui rendent les enfants vulnérables au recrutement : « Lorsque nous rencontrons des enfants en vue de leur séparation des groupes armés, un ‘facteur d'incitation’ communément cité, qui contribue à les inciter à rejoindre des groupes armés, est qu'ils n'allaient pas à l'école », explique Natalie Man, conseillère principale pour la protection de l'enfance de la MINUSCA. « Nous travaillons avec le Ministère de l'éducation nationale pour rendre opérationnels les centres de formation professionnelle, où les enfants vulnérables apprennent des métiers tels que la menuiserie, la mécanique et la couture, ainsi que l'alphabétisation – leur offrant ainsi des alternatives à l'adhésion à des groupes armés. » 

Ces efforts combinés donnent des résultats. Ndale est ensuite devenu militant des droits de l'enfant et est l'ami adulte honoraire du Prix mondial des enfants pour les droits de l'enfant. Des dizaines de milliers d'autres enfants comme lui ont vu leur vie transformée pour le mieux. Mais il reste encore beaucoup à faire. 

Chaque 12 février, la Journée de la main rouge attire l'attention sur le recrutement et l'utilisation d'enfants par les forces armées et les groupes armés, et appelle à une action politique urgente pour y mettre fin et y remédier. Cette année, un soutien redoublé de la part des États Membres et de la communauté internationale est nécessaire pour assurer un meilleur avenir aux enfants qui demeurent dans les rangs des forces armées et des groupes armés, ainsi que pour protéger un enfant sur six dans le monde qui vit actuellement dans une zone de conflit. 

Apprenez-en davantage sur le travail des conseillers en protection de l'enfance des opérations de maintien de la paix ici, ainsi que sur l'UNICEF et le travail du Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés

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