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Bunia : la MONUSCO et ses partenaires évaluent les mécanismes de protection civile

Une cinquantaine de représentants d’organisations non gouvernementales et des services étatiques ont pris part à Bunia à un atelier dévaluation des mécanismes de protection des civils en Ituri. Photos MONUSCO / section des Affaires civiles

Deux jours durant début juin 2022, plus de 47 représentants (dont 17 femmes) d’organisations non gouvernementales et des services étatiques chargés de la protection civile ont pris part à Bunia à un atelier dévaluation des mécanismes de protection des civils en Ituri.

Cet atelier était organisé par la MONUSCO à travers sa section des Affaires civiles, en collaboration avec la coordination provinciale de la protection civile. Son objectif était d’abord d’évaluer l'efficacité des outils et mécanismes de protection des civils existants dans la province de l'Ituri en vue d'élaborer une feuille de route pour des mécanismes de protection durables dans l'est du pays. Il visait aussi l’appropriation par les participants et le gouvernement des outils de protection des civils, même après le départ de la MONUSCO de la RDC.

Les participants, parmi lesquels des chefs locaux et religieux, des militaires FARDC, des agents de la Police nationale congolaise (PNC), des représentants d’ONG, de la société civile et du comité provincial de sécurité ont ainsi été outillés en mécanismes de prévention des risques à travers les réseaux d’alerte communautaires ainsi que des comités locaux de protection des civils mis en place par la MONUSCO.

S’approprier les mécanismes de protection de civils

Au terme de ces deux jours de travaux, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants pour améliorer les prestations du service de protection des civils, surtout dans ce contexte de menaces permanentes des groupes armés, mais aussi de catastrophes naturelles. C’est notamment l’identification des menaces auxquelles fait face la population ou encore la protection des victimes.

Pour assurer la pérennisation des mécanismes de protection des civils dans la province de l'Ituri, après le départ de partenaires potentiels, les participants demandent au gouvernement d’améliorer la prise en charge des structures existantes afin que celles-ci ne disparaissent pas avec le départ de la MONUSCO. Ils demandent aussi au gouvernement d'associer les représentants de la coordination de la protection civile aux comités de sécurité provincial et local afin de permettre des gains de temps et donc une réponse rapide de la protection en cas d’alerte.

Robert Ndjalonga Dz’ro, coordonnateur provincial de la protection civile en Ituri, a rappelé pour sa part que la protection et la sécurité relèvent du gouvernement, les partenaires ne venant qu’en appui. « La communauté iturienne est exposée à plusieurs types de menaces. Et pour que les autorités, les partenaires ou fournisseurs de réponses, dont la MONUSCO par exemple, puissent intervenir pour apporter une solution ou réponse à ces menaces, c’est la population elle-même qui doit être en mesure de développer des outils ou des mécanismes capables d’informer ces autorités. Ça peut être à travers une information, un plaidoyer ou une alerte », a-t-il affirmé.

Un appui constant à la protection des civils

En plus des ateliers et du renforcement de capacités opérationnelles du personnel de la protection civile en Ituri, la MONUSCO apporte un appui multidimensionnel à ce service. On peut citer un bâtiment neuf de douze pièces construit et équipé en mobilier ; des numéros verts mis à la disposition des acteurs de protection pour des alertes rapides.

La MONUSCO facilite par ailleurs le déplacement du personnel à l’intérieur de la province pour permettre de former la communauté aux mécanismes d’alerte précoce et étendre ainsi les réseaux d’alerte communautaire (CAN). Rappelons qu’en plus de l’Ituri, cet exercice va se dérouler dans trois autres provinces de l’est, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Tanganyika.