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Beni : la MONUSCO facilite la numérisation des données à la prison centrale

Les agents de la maison carcérale de Beni sont ravis de pouvoir désormais travailler avec des outils plus modernes. Photos Joël Bofengo

Tous les dossiers des détenus de la prison centrale de Beni seront bientôt numérisés. Pour permettre aux agents de cette maison carcérale d’utiliser correctement ces nouveaux outils, l’unité d’Appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO organise depuis le 16 juin 2022 une formation de trois jours à leur intention. Éric Kikwaya et Kiza Kavira font partie du personnel formé. Le premier est le greffier de la prison centrale de Beni. La numérisation des données de cette maison carcérale l’enchante. Son travail s’en trouve facilité.  

Avant, il fallait tout consigner par écrit : les registres des détenus, les écrous, etc. Tout était fait à la main. Conséquence : lorsqu’il faut ressortir un détenu arrivé à la prison il y a plusieurs années, c’est un « travail de fourmi » qui peut prendre plusieurs heures.  

« Cette numérisation est une bonne nouvelle pour la prison parce que ça va nous permettre d’avoir des données synthétiques. Quelqu’un peut venir, il dit ‘’je veux avoir la situation de tel détenu, je vais dans la machine, je clique et la situation du détenu apparaît directement’’. Donc, ça facilite un peu la gestion quotidienne de nos tâches administratives ici à la prison », explique Éric Kikwaya qui travaille comme greffier de la prison centrale de Beni. Il a pu mesurer les difficultés de l’absence des fichiers numériques. Son travail de chercheur à l’Université officielle de Semuliki l’a rendu sensible à la question de la sécurité des archives. Des documents numériques sont forcément plus faciles à conserver que des feuilles de papier.  

« Avant, nous n’avions que des stylos et du papier »  

Le règne du stylo et de la feuille de papier, sa collègue Kiza Kavira l’a aussi connu. Arrivée à la prison de Beni comme surveillante en 2010, elle en est actuellement la directrice adjointe, après un passage de quelques années au greffe.  

« Quand je suis arrivée ici, j’étais jeune », s’amuse la trentenaire. « On travaillait seulement sur du papier. Ecrire avec le stylo tout le temps, ce n’est pas toujours facile. Aujourd’hui, on nous amène des ordinateurs. Ça va faciliter tout le travail. Nos données seront plus sécurisées par rapport au papier parce que le papier est volant. L’ordinateur garde mieux les données », argumente-t-elle.  

Éric Kikwaya et Kiza Kavira sont ravis de pouvoir désormais travailler avec des outils plus modernes qui facilitent la gestion d’une prison comptant un millier de pensionnaires. Depuis février dernier, leurs collègues de la prison centrale de Butembo expérimentent déjà cette gestion numérisée des données, encore une fois grâce à l’appui de la MONUSCO.