Lancé le 16 mai 2020 au Camp Kassai à Bangui, par la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC), en collaboration avec l’État-major des armées centrafricaines, le marquage des armes des Forces armées centrafricaines (FACA) s’inscrit dans une dynamique de réforme et de transparence du secteur de la sécurité en République centrafricaine, amorcée après une période marquée par les restrictions imposées par la communauté internationale.
Le marquage des armes constitue, en effet, un outil de traçabilité essentiel, permettant d’identifier de manière unique chaque arme, de lutter efficacement contre leur détournement ou leur utilisation illicite et de renforcer ainsi la sécurité des populations. Une opération hautement importante qui bénéficie de l’appui de la MINUSCA et le financement de l'Ambassade de France.
C’est pourquoi, en saluant le soutien reçu des partenaires, le président de la COMNAT-ALPC, Benjamin Saraganza, a souligné qu’il « contribuera à concrétiser la vision des plus hautes autorités de l'État, qui est de maîtriser le flux des armes en circulation en République centrafricaine ». Et d’ajouter que « le marquage des armes représente plus qu'une simple opération technique. Il est un symbole fort de notre engagement en faveur de la transparence du secteur de sécurité et du respect des normes internationales en matière de contrôle et de gestion efficace des armes ».
Durant le lancement, une démonstration pratique a été effectuée sur une arme des FACA, un fusil d’assaut automatique, de calibre 7,62, de fabrication russe, précisément un AKM. Pour une traçabilité renforcée, deux systèmes d’enregistrement (un physique et manuel, et un autre numérique) sont utilisés dans ce processus. Les informations saisies comprennent systématiquement le numéro d’ordre, la désignation de l’arme (en l’occurrence, l’AKM), le numéro de série, le type d’arme et le lieu de marquage (emplacement du numéro sur l’arme). Chaque étape contribue à une gestion rigoureuse et sécurisée des armes.
Avec la levée totale de l’embargo sur les armes en République centrafricaine, le besoin de contrôle et de gestion des stocks nationaux d’armes et de munitions au sein des forces de défense et de sécurité devient d’autant plus pressant.
À court terme, il s’agit de réduire la circulation illicite des armes et la violence armée et, à plus long terme, de réglementer leur détention, utilisation et transfert, conformément aux normes et standards régionaux et internationaux.