Culture de dialogue et de concertation
« L’Afrique centrale est riche d’une culture de dialogue et de concertation dans la régulation de la vie publique », a par ailleurs soutenu le Ministre délégué. Il a aussi fait observer que la mise en œuvre des accords politiques est le « gage du retour à la stabilité et de la réorientation des ressources vers les défis communs à tous les pays de la sous-région, défis qui constituent autant d’obstacles sur la voie du développement et de l’émergence ».
Dans le même ordre idée, M. François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, a rappelé dans ses remarques introductives que que « le dialogue et les accords politiques émergent comme une composante essentielle des approches de gestion des crises et de résolution des conflits de la majorité des Etats d’Afrique centrale ». Il a affirmé que « de nombreux pays de la sous-région en ont connu à un moment ou à un autre de leur histoire récente, notamment au cours des deux dernières décennies ».
M. Fall a ajouté que cette sixième assise se tient dans un contexte où de nombreux « pays membres de la CEEAC viennent de sortir d’un dialogue national, suivi d’un accord politique et des recommandations pour l’avenir ; d’autres y sont présentement engagés ou s’apprêtent à mettre en place des cadres permanents de dialogue, fruit de ces accords ». Il a précisé que la réunion de Libreville permettra « de faire le point sur ces différents dialogues et accords, et en tirer les leçons pour l’avenir, étant donné que les dialogues et accords politiques continueront certainement de représenter un outil privilégié de prévention et de résolution des crises dans notre sous-région ».
Echanges riches et constructifs
« Je m’attends […] à des échanges riches et constructifs […], ainsi qu’à des recommandations concrètes sur la manière la plus efficace dont les Nations Unies peuvent soutenir les partenaires régionaux dans le cadre des approches et instruments de sortie de crise qu’ils se sont eux-mêmes choisis », a indiqué le Représentant spécial et Chef de l’UNOCA, exprimant le vœu que les discussions tiennent compte non seulement des réformes du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, mais aussi de la Plateforme intégrée de prévention qui constitue l’une des priorités de son mandat.
M. Michel Kafando, Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Burundi, prend part aux travaux ainsi que M. Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA. Les Coordonnateurs résidents du Système des Nations Unies en Angola, au Cameroun, au Congo, au Gabon, en Guinée équatoriale, à Sao Tomé et Principe et au Tchad y participent également tandis que la République démocratique du Congo (RDC) est représentée par le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Y sont également présents : le Bureau de l’Envoyé spécial pour la Région des grands Lacs, le Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale ; le Bureau Afrique centrale de la Commission économique de l’ONU pour l'Afrique ; l’UNESCO ; la Banque mondiale ; etc.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont également répondu favorablement à l’invitation de l’UNOCA.
Les travaux prennent fin vendredi 27 avril par un point de presse conjoint. Il sera notamment animé par MM. Michel Kafando, Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Burundi, Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine/Chef de la MINUSCA, et François Louncény Fall, Représentant spécial pour l’Afrique centrale/Chef de l’UNOCA.
Rédaction : UNOCA