Entre les 12 et 19 novembre derniers, les Casques bleus de la MINUSMA dans le secteur Ouest (région de Tombouctou), ont mené une opération de sécurisation dans les cercles de Goundam et de Diré. Militaires burkinabés et policiers bangladais basés à Goundam et déployés pour cette mission, avaient pour tâche de contribuer à la protection des civils et au renforcement de la sécurité dans la région.
Cette opération baptisée « Wobbler » a été initiée dans la région pour contribuer à protéger les civils face à l’insécurité dans les cercles de Goundam et de Diré. C’est par Diré que cette opération a commencé. Quelques jours auparavant, des individus armés avaient attaqué la maison d'arrêt et le commissariat de police de la ville. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée cependant, cette attaque avait permis l’évasion de tous les détenus. Focalisée sur les deux cercles, « Wobbler » a été conçue pour contribuer à assurer la protection des civils dans cette zone.
Au cours du briefing avant le départ pour Tonka, situé à 45 kms de Goundam, le lieutenant du bataillon burkinabé commandant l’opération a ainsi résumé l’objectif de la mission à ses éléments : « La zone d’opération a récemment été le théâtre d’incursions d’hommes armés, comme dans les localités de Tonka et Fatakara. Notre mission, c’est de rassurer les populations locales par notre présence ».
Des patrouilles journalières ont été menées en vue d’assurer une présence continue de la Force dans la zone. Cette action a permis d’établir le contact avec la population et les autorités locales. « Nous ne dormons plus que d’un œil depuis des semaines. Nous avions le sentiment d’être délaissés. Tous les jours, nous sommes informés de la présence d’hommes armés dans une des communes de notre ressort. C’est réconfortant de vous savoir à nos côtés » a affirmé un élu local qui a requis l’anonymat.
L’opération « Wobbler » traduit l’engagement de la Mission des Nations Unies au Mali à contribuer à la restauration de la sécurité et de l’Etat de droit. Ce qui explique la poursuite par la Force de la MINUSMA des patrouilles de reconnaissance et de dissuasion sur les axes routiers accompagnées de séances de sensibilisation de la population. Pour le lieutenant Burkinabé « Ces contacts avec la population sont indispensables au succès de l’opération, l’objectif étant de faire baisser l’insécurité sur les routes et dans les villes ».