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NORD-KIVU : la population appelée à soutenir l’armée et la MONUSCO dans la lutte contre l’ennemi commun

Le maire de Beni appelle la population à soutenir l’armée et la MONUSCO dans la lutte contre les ADF

Le maire ad intérim de la ville de BENI a appelé la population à s’appuyer sur l’armée et la Force de la MONUSCO pour lutter ensemble contre le groupe armé Allied Democratic Forces (ADF), l’ennemi commun. Il l’a dit lors d’une conférence de presse conjointe animée le 29 décembre 2020 pour parler des derniers développements sécuritaires dans la région.

C’est à la mairie de la ville de BENI que les médias locaux ont répondu à l’invitation du maire ad intérim, Modeste Bakwanamaha, qui était entouré d’un représentant des FARDC ainsi que du chef de bureau de la MONUSCO. Au centre de l’échange, la situation sécuritaire à BENI. Elle demeure préoccupante, avec des tueries enregistrées encore ce dernier mois de l’année et orchestrées par des éléments du groupe armé ADF.

A la suite de la persistance de ces actes attribués à l’ADF, plusieurs voix se sont élevées pour s’interroger sur l’efficacité de la brigade d’intervention de la Force (FIB) MONUSCO. Certains mouvements avaient entamé des marches contre le renouvellement du mandat de la MONUSCO. Dans la nuit du 27 au 28 décembre, des jeunes d’un quartier Rwangoma se sont opposés non sans dégât à une patrouille mixte des FARDC, PNC et MONUSCO.

 L’ennemi, ce n’est pas le maire de la ville. L’ennemi, ce n’est pas la police. L’ennemi, ce n’est pas l’armée. L’ennemi, ce n’est pas la MONUSCO. L’ennemi est connu : c’est l’ADF 

Dans ce climat de suspicion et de méfiance, le maire ad intérim a tenu à rappeler les efforts que fournissent les forces de l’ordre et de défense, y compris la MONUSCO, dans la sécurisation de la population. Pour Modeste Bakwanamaha, les réactions de la population contre ces forces sont dues à une manipulation qui profite à l’ennemi ADF, le vrai auteur des troubles.  « Il nous appartient, nous victimes de ces troubles, de nous ressaisir et de comprendre que nous sommes en difficulté et nous avons intérêt à nous liguer ensemble pour que nous fassions bloc commun contre le malheur qui nous arrive », a lancé le maire intérim.  « L’ennemi, ce n’est pas le maire de la ville. L’ennemi, ce n’est pas la police. L’ennemi, ce n’est pas l’armée. L’ennemi, ce n’est pas la MONUSCO. L’ennemi est connu : c’est l’ADF », a-t-il précisé. Modeste Bakwanamaha a insisté sur le fait que « l’ennemi est rusé et peut utiliser tout le monde pour séparer la force qui lui fait mal puisque la jonction police-FARDC-FIB, cette jonction, cette force-là fait mal à l’ennemi »

Abdourahamane Ganda, chef de bureau ad intérim de la MONUSCO Beni-Butembo-Lubero, reconnaît que la situation est difficile. Mais il estime que « l’ennemi ne peut être vaincu qu’avec un attelage de trois parties : l’Etat congolais (représenté par les autorités, les FARDC, la PNC et tout l’appareil sécuritaire…), la MONUSCO et la population ».  Reconnaissant que beaucoup reste à faire, Abdourahamane Ganda a insisté sur le fait que « sans cette combinaison, il serait difficile de vaincre l’ennemi… de gagner cette guerre asymétrique ».

Tout comme l’autorité urbaine de BENI, le chef de bureau ad intérim de la MONUSCO Beni-Butembo-Lubero a appelé à l’union des forces et de la population contre l’ADF, l’ennemi commun, combattu par les FARDC avec l’appui de la MONUSCO.