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Nord-Kivu : La MONUSCO sensibilise les personnes déplacées aux mesures contre le Coronavirus

Des populations déplacées retournent dans leur contrée grâce à l’amélioration de l’environnement sécuritaire

Depuis la mi-mars, les populations déplacées de Kamango et Nobili, dans la chefferie de Watalinga, à plus ou moins 70 km au nord-est de Beni, commencent progressivement à regagner leur contrée. Ce retour qui a lieu dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus, emmène la MONUSCO à coupler ses opérations régulières avec la sensibilisation contre la propagation du Coronavirus, pour une meilleure protection des civils.

Le retour de ces populations s’explique par l’amélioration de l’environnement sécuritaire grâce au renforcement du dispositif de sécurité mis en place par la Brigade d’Intervention de la MONUSCO (FIB) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Depuis, des réunions régulières sont organisées avec les personnes retournées, les autorités locales, les acteurs de la société civile et les forces de sécurité pour échanger sur les mécanismes de protection.

Afin de mettre cette population qui tente de reprendre le cours normal de sa vie, à l’abri du coronavirus, la Section des Affaires civiles de la MONUSCO, à travers l’Assistant de liaison communautaire (CLA) de Kamango, a organisé la semaine dernière une séance de sensibilisation à Nobili, 9 km de Kamango à la frontière avec l’Ouganda. La sensibilisation a été organisée en collaboration avec la FIB, les FARDC, la Police Nationale Congolaise (PNC), le personnel médical, mais aussi le chef de la chefferie de Walatinga,

Le but était d’expliquer la nécessité de la mise en application des mesures mises en place par les autorités gouvernementales afin d’éviter la propagation du COVID-19 dans la région.  « Effectivement avec les mesures mises en place par le chef de l’Etat et le gouverneur de province, les frontières avec l’Ouganda sont fermées. Mais nous avons voulu que les forces de sécurité, puissent renforcer leur présence, pour faire respecter ces mesures, parce qu’il y a des personnes qui utilisent des sentiers pour passer, et elles peuvent nous ramener la maladie », a dit le chef de la chefferie de Walatinga, le Mwami Pascal Sambili.

De cette réunion et des échanges qui ont suivis, plusieurs recommandations ont été faites. Les participants ont notamment demandé que des campagnes de sensibilisation à grande échelle soient menées, y compris à travers des émissions radio, pour amener les populations à respecter les mesures mises en place par les autorités.  Il a été aussi demandé que le personnel médical établisse un plan sanitaire d'urgence, sous la direction du chef d'entité, et que le personnel affecté à la frontière de Lamiya entre l'Ouganda et la RDC soit strict dans l'application des mesures de lavage des mains et de prise de température.

Pour sa part, la MONUSCO a également souligné la nécessité d'améliorer le système d’alerte pour garantir que le personnel médical soit alerté à temps de tout cas suspect de COVID-19 pour une action rapide.

Au cours de cette réunion, la problématique sécuritaire dans la région n’a pas été éludée.  Tout en reconnaissant les efforts faits en termes de protection des civils qui ont permis à au moins 25 pour cent de la population de rentrer, Mwami Pascal Sambili insiste pour que ces mesures soient renforcées « Nous reconnaissons l’apport de la MONUSCO depuis l’installation de sa base avancée à Kamango. Nous avons demandé que des patrouilles mixtes soient faites avec les FARDC et c’est ce que les deux forces font, mais il faut rester vigilants en termes de sécurité mais aussi au niveau sanitaire pour que la totalité de la population puisse rentrer ».

En raison de cette menace, le dispositif de sécurité mis en place par la Brigade d’Intervention de la MONUSCO a été davantage renforcé à travers des patrouilles mixtes diurnes et nocturnes avec les FARDC.