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Les violences sexuelles ne sont plus forcément utilisées comme arme de guerre en RDC, selon une responsable de l’ONU

Kinshasa, le 28 novembre 2019 : La Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, estime que les violences sexuelles ne sont plus forcément utilisées comme arme de guerre en République Démocratique du Congo (RDC).

Pramila Patten est arrivée à Kinshasa ce 28 novembre dans le cadre d’une visite officielle qui la conduira, après Kinshasa, à Goma et Beni dans l’Est de la RDC.

Dès son arrivée, elle a eu une séance de travail avec la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui. Cette dernière a présenté le tableau de la situation générale des violences sexuelles en République Démocratique du Congo, soulignant la complexité, les défis et les progrès réalisés en matière des violences sexuelle en RDC.

 « C’est un tableau qui me permettra de mieux engager avec les membres du gouvernement que je vais rencontrer pendant la semaine », a affirmé Pramila Patten.

Au vu de ce tableau, Pramila Patten dit observer que les violences sexuelles ne sont plus forcément utilisées comme arme de guerre en RDC, malgré une augmentation des chiffres des cas des violences entre 2018-2019, a-t-elle reconnu.

« Les violences sexuelles ne sont plus commanditées par les Forces armés de République Démocratique du Congo (FARDC) comme ce fut le cas dans le passé », a-t-elle déclaré, tout en saluant l’effort déployé par l’armée dans la lutte contre l’impunité. Selon elle, la RDC demeure un bon exemple de lutte contre l’impunité parmi les 11 pays d’Afrique qui ont été ciblés pour le taux élevé des cas des violences sexuelles. Elle a félicité la RDC pour les poursuites judiciaires concernant les cas emblématiques avec des sentences que les cours militaires de la RDC ont dû prononcer pour prévenir les violences sexuelles.

Pramila Patten a en outre salué le travail déterminant de la MONUSCO qui a contribué au résultat obtenu en ce jour par les FARDC dans la lutte contre les violences sexuelles. Elle a également encouragé la contribution des organisations de la société civile congolaise engagées dans la lutte contre les violences sexuelles. Par leur travail, les victimes des violences sexuelles sont parvenues à briser le silence, les violences sexuelles ne sont plus une question tabou grâce aux campagnes de sensibilisation que les organisations de la société civile ont mené à travers la République, s’est-elle réjouit.