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Les Nations unies au chevet des populations de Baraka

Les Nations unies au chevet des populations de Baraka. Photo MONUSCO/Fiston Ngoma

Uvira, Fizi, le 30 Septembre 2017. Une mission conjointe onusienne MONUSCO, HCR et OCHA a  rencontré ce mercredi 27 septembre, les autorités civiles, militaires, policières ainsi que les acteurs de la société civile du territoire de Baraka, lors d’une réunion élargie du conseil local de sécurité tenue au camp des casques pakistanais PAKBAT-3 de la MONUSCO à Mushimbakye.

La mission conduite par le coordonnateur des affaires civiles de la MONUSCO Uvira, Armand Forster avait pour objectifs, d’informer les représentants de la population locale et d’essayer de trouver un terrain d’entente entre « nous et la population locale de Baraka à propos de l’installation des réfugiés burundais au nouveau site de Mulongwe ».

Ce site situé à près de 15 Kms au sud de la cité de Baraka devrait servir à désengorger le camp de Lusenda, dans le même territoire qui a dépassé largement sa capacité initiale de 20 milles personnes. Il compte aujourd’hui plus de 44 mille réfugiés burundais.

La réunion élargie de sécurité à laquelle ont pris part près de 30 acteurs a été fructueuse. Ainsi le président de la société civile de Fizi, Lusambya wa Numbe, reconnait que « le gouvernement a déjà signé des accords avec le HCR. Certainement, le camp de Lusenda ne sera pas délocalisé, que le deuxième site sera bientôt établi. J’appelle à la conscience du gouvernement de coopérer pour la sécurisation de ces réfugiés ! ».

Le HCR préoccupée par la situation sécuritaire dans la zone d’accueil des réfugiés burundaisLa délégation du HCR a profité pour visiter le site de Mulongwe. Mais au regard du contexte sécuritaire qui prévaut dans la région, les travaux de son aménagement risque d’être retardé, déplore le chef de bureau du HCR, Sud Kivu, Cyprien ATCHOGNON.« Il nous faudra du temps pour reprendre les activités. On attend que la situation sécuritaire se décante et qu’on voit quelles sont les possibilités des mouvements que nous disposons ainsi que nos partenaires aussi pour voir comment reprendre les choses en main à Mulongwe », a-t- il dit. Avant d’ajouter que pour ce qui est du camp des réfugiés burundais de Lusenda, « on est préoccupé, parce que depuis un temps, on n’a pas la possibilité d’aller librement sur le site et rendre visite aux réfugiés. Et déjà quelques situations sont préoccupantes ! Mais nous sommes en train de voir avec les acteurs comme la MONUSCO, le CICR et les autres, pour voir comment est-ce qu’on peut débloquer la situation. »

Des humanitaires évacués de Baraka suite aux opérations militaires dans FiziLa MONUSCO de son côté, dans le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, a annoncé  à ses partenaires locaux de Fizi, le départ de la force navale uruguayenne « Riverine » qui sécurisait le lac Tanganyika avec les FARDC. Selon le coordonnateur des affaires civiles de la MONUSCO, ce départ fait suite à la réduction budgétaire  de la MONUSCO.

Armand Forster « nous allons perdre beaucoup de ressources et logistiques. Et parmi la logistique, il y a la force navale. Bien sûr, ça expose tout le lac Tanganyika, avec tout ce qui s’y passe maintenant. Si les uruguayens étaient là, le lac ne serait pas contrôlé par les milices comme aujourd’hui ! Mais nous n’avons pas de choix, il n’y a pas d’argent donc on n’y peut rien ! »

Pour l’instant, la MONUSCO a encouragé la population locale à collaborer avec les institutions de l’état, comme la police et l’armée, pour développer des mécanismes d’alerte précoce en vue de faciliter les interventions à temps réel. Enfin, la mission onusienne a rapatrié vers Uvira, quelques agents et fonctionnaires humanitaires bloqués à Baraka suite aux combats entre Yakutumba et l’armée régulière sur la route nationale numéro cinq qui sépare Uvira et Fizi.

Le chef de bureau adjoint d’OCHA en RDC, Fernando Arroyo, a fait lui-même le déplacement de Baraka pour superviser cette évacuation facilitée par la MONUSCO.

Fiston NGOMA