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La population de Bianki heureuse de recevoir dix sources d’eau potables aménagées

Sources d'eau aménagées à Kananga (Kasaï-Central) par la MONUSCO. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

Kananga, le 1er février 2018 – Pour atténuer le besoin de la population en eau potable au quartier Bianki à Kananga, la MONUSCO y a financé l’aménagement de dix sources d’eau potable.

 

C’est au cours d’une cérémonie, qui a réuni les représentants des bénéficiaires, que le Chef du bureau de la MONUSCO, Charles Frisby, a remis les 10 sources d’eau potable aménagées aux populations de Bianki, en présence des autorités locales dont le Chef du quartier et le maire de la ville de Kananga.

 

A l’initiative de l’ONG Action pour le développement social et intégral (ADESI), qui avait demandé une trentaine de sources d’eau aménagées à travers la ville de Kananga ; ces dix ouvrages ont été remis aux populations de cette partie de la ville, qui les ont accueillis avec des cris de joie et des scènes de liesse.

 

Pour la présidente de l’ONG ADESI, Mme Berthine Bitota, ce projet à impact rapide d’une valeur de 35 603.6 dollars américains a pour but, entre autres, de lutter contre les maladies d’origines hydriques.

 

En effet, soutient-t-elle, «les conditions d’hygiène précaires issues de déchets biologiques en cette période post conflit dans le Kasaï favorisent ces maladies à cause des cadavres mal ensevelis et des matières fécales abandonnées aux alentours des maisons, qui sont entrainées par les eaux de ruissellement vers les sources utilisées par les familles.»

 

De son côté, le chef du bureau de la MONUSCO, qui rappelle que «plus d’un milliard d’êtres humains ne disposent pas d’eau potable causant chaque année 1,5 millions de décès évitables d’enfants», se dit persuadé que «ce projet va aussi alléger le travail des femmes et filles qui, chaque jour sont appelées à fournir de l’eau au sein des ménages». 55 825 femmes et environ 77 400 filles sont, en effet, les bénéficiaires directes de ce projet implanté dans la commune de Nganza.

 

Les besoins restent cependant énormes. La ville de Kananga est confrontée à une pénurie d’eau potable contraignant la population à l’usage de l’eau de la pluie. Cette situation expose également les ménages aux maladies d’origines hydriques, notamment le choléra.

 

Le maire de la ville a donc invité la population en général à « faire bon usage de ces sources d’eau et que la communauté mette en place des comités de gestion composés principalement de femmes.»