Photo MONUSCO/Laurent SAM OUSSOU
Kananga, le 07 mai 2018 – Le gouvernement de la province du Kasaï central a lancé, dans la ville de Kananga, un atelier consacrant la mise en œuvre du projet «redevabilité des auteurs et recruteurs d’enfants» dans cette province.Organisé par la MONUSCO, à travers sa section Protection de l’enfant, cet atelier, qui se tient dans la salle de conférence du restaurant Régal, dans la ville de Kananga, va outiller les participants pour contribuer à la redevabilité des auteurs de recrutement d’enfants dans les groupes armés et milices mais aussi lutter contre l’impunité.Environ, 30 personnes parmi lesquelles, des Magistrats militaires, des Magistrats civils et des avocats auront leurs capacités renforcées en ce qui concerne la lutte contre le recrutement d’enfants et autres violations graves des droits de l’enfant.Pour ce faire, l’atelier va parcourir diverses thématiques avec un accent particulier sur la conduite efficace des enquêtes sur le terrain, l’audition des enfants, l’évaluation de leur âge, la protection des témoins et des victimes, avant et pendant le procès.Au cours de la cérémonie de lancement, le Chef du bureau de la MONUSCO a souligné l’importance pour les hommes en uniforme, notamment la hiérarchie des FARDC, «de veiller à s’opposer au recrutement d’enfants mais également à ce qu’aucun cas de violence sexuelle ne soit rapportés dans leur rang».Le 04 octobre 2012, un plan d’action a été signé entre le Gouvernent de la RDC et la MONUSCO, avec pour objectif de prévenir et lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que les autres violations graves des droits de l’enfant par les Forces Armées et les Services de sécurité de la RDC. Ce plan est en pleine mise en œuvre dans plusieurs autres provinces du pays, si bien que les FARDC viennent d’être radiées de la liste des parties aux conflits armés qui recrutent et utilisent des enfants. C’est pour soutenir cet élan du Gouvernement, notamment dans le Kasaï central où le phénomène Kamunia Nsapu a favorisé plusieurs violations du droit des enfants, que la MONUSCO a développé ce projet visant à mettre fin à l’impunité des auteurs de recrutement d’enfants. Ce projet a reçu le financement du Royaume de Belgique et est exécuté par la Section de Protection de l’enfant (SPE) de la MONUSCO, avec le partenariat du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) et de la Section d’Appui à la Justice et à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO.8 mai 2018