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La MINUSCA poursuit les efforts significatifs pour la restauration de l’autorité de l’état à travers le secteur de l’éducation

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) poursuit des efforts significatifs pour la restauration de l'autorité de l'Etat, à travers le ministère de l’Education nationale. « La MINUSCA a continué à fournir un soutien logistique à la direction des examens et concours du ministère de l'Education nationale, en facilitant la livraison des cahiers et des tests de fin d'année scolaire, ainsi que le transport des inspecteurs vers les zones reculées », a déclaré l’un des porte-paroles de la MINUSCA, Guy Karema, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, mercredi, à Bangui.

Au cours de la semaine du 14 au 20 mai, explique Guy Karema, « la MINUSCA s'est concentrée sur Birao, et a supervisé le déploiement de 10 enseignants récemment arrivés, via les vols de la MINUSCA, dans leurs zones d'affectation respectives à Am-Dafock, Ouanda Djallé et Tiringoulou », précisant qu’avant cela, la Mission avait soutenu le déploiement des agents du ministère de l’Education nationale à Bangassou, Berberati, Carnot, Kaga-Bandoro, Ndélé, et Nola. « Ce soutien intervient à la demande du ministre de l'Education nationale et démontre l'engagement de la MINUSCA à améliorer l'éducation dans les zones reculées », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, Guy Karema a informé que le 16 mai, à Ndélé, en collaboration avec la Commission nationale pour les Réfugiés, la Mission a organisé une session d'engagement avec les réfugiés soudanais qui ont été hébergés par des familles d'accueil, pendant les dix derniers jours. « L'objectif de la réunion était d'évaluer l'efficacité de leur placement et d'évaluer les efforts de communication concernant leurs besoins de protection », a-t-il dit, ajoutant que les réfugiés ont indiqué que les familles d'accueil étaient débordées, et avaient du mal à leur fournir des soins adéquats, ce qui les a incités à demander une aide immédiate pour améliorer leur situation.

En ce qui concerne la situation des droits de l’homme, le porte-parole Guy Karema a fait savoir que la division des Droits de l’homme de la MINUSCA a documenté et vérifié, du 6 au 19 mai, 74 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 105 victimes. « Sur ces 105 victimes, 36 ont subi de multiples violations », a-t-il précisé, soulignant que les agents de l’Etat ont été responsables de la majorité des violations et du plus grand nombre des victimes (63 violations et 95 victimes), notamment en raison du nombre élevé de détentions arbitraires documentées.

De son côté, le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, l’adjudant-chef Casimir Nagalo, a annoncé l’ouverture à Bangui, le 23 mai, d’une formation virtuelle sur le discours de haine en période électorale à l’endroit des UNPOL et des FSI, par le chef de la composante Police, le commissaire de Police Christophe BIZIMUNGU. « Cette formation a pour objectif essentiellement d’outiller les UNPOL et 100 éléments des Forces de sécurité intérieure à conduire efficacement une campagne de sensibilisation sur les discours de haine », a-t-il précisé.

L’adjudant-chef Casimir Nagalo a également indiqué que la UNPOL a procédé, le 22 mai,  au lancement de quatre sessions de formations de cinq jours au profit des FSI sur les thématiques telles que "les violences sexuelles basées sur le genre", « la police judiciaire », "les gestes et techniques professionnels d’intervention" et « la lutte contre fraude et le blanchiment d’argent ».

Pour sa part, le porte-parole militaire de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a déclaré que la situation sécuritaire dans le pays s’est grandement améliorée, particulièrement dans les préfectures du Haut-Mbomou et de la Vakaga, comparativement à la période précédente. « Les efforts ont été déployés par les casques bleus à travers des actions terrestres et aériennes pour assurer la protection des civils dans les régions à fort défi sécuritaire. La Force de la MINUSCA a concentré l’essentiel de ses patrouilles dans les zones d’Obo, Bambouti, Betoko, Tiringoulou et Am-Dafock », a-t-il dit.

Le porte-parole de la Force de la MINUSCA a également indiqué que pour répondre aux dangers que représentent les mines et les engins explosifs, la Mission a dépêché l’unité EOD cambodgienne, spécialisée dans la lutte contre les engins explosifs dans l’ouest de la RCA, dans les zones de Paoua, Bozoum et Ndjim, où elle effectue des opérations de dépollution de routes, en coordination avec le service de l’action anti-mines des Nations Unies (UNMAS).

Enfin, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a avancé qu’en dépit de leur programme chargé par leurs tâches prioritaires, les unités de la Forces de la MINUSCA accompagnent et apportent un soutien quotidien multiforme à la population civile sur l’ensemble du territoire centrafricain. « Cette semaine 181 patients ont bénéficié d’une prise en charge médicale », a-t-il conclu.