Le 2 juin dernier, la Côte d'Ivoire a été élue par les Etats membres de l'Assemblée générale comme membre non-permanent du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans qui commencera le 1er janvier 2018.
« Cette élection témoigne de votre soutien à l'engagement constant de mon pays en faveur de la paix et du dialogue », a déclaré M. Ouattara lors du débat général de l'Assemblée générale. « Elle est aussi un appel à partager, avec le monde, notre expérience en matière de gestion de sortie de crise et de coopération efficace avec les Nations Unies, comme le prouve le succès de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) », a-t-il ajouté.
La mission de maintien de la paix onusienne en Côte d'Ivoire a achevé son mandat le 30 juin dernier après 13 ans de présence. Lors de la fermeture de la mission, le Conseil de sécurité avait alors souligné que le départ de l'ONUCI ne marquait pas la fin de l'appui de l'ONU à la pérennisation de la paix dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Les 15 avaient rappelé qu'il incombait à Abidjan d'assurer la responsabilité du maintien de la paix, de la stabilité et de la protection des populations sur son territoire.
Pour le Président ivoirien, les leçons de tirées de l'ONUCI, « reconnue par tous comme l'un des rares succès de notre Organisation mondiale dans le domaine du maintien de la paix depuis plusieurs décennies », doivent inspirer davantage les Nations Unies dans leurs initiatives en faveur de la paix.
« C'est pourquoi, dans le cadre du mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité (…), la Côte d'Ivoire entend uvrer à la promotion de compromis justes et pragmatiques, dans le règlement des crises inscrites à l'agenda du Conseil de sécurité », a-t-il dit.
S'il reconnait que l'architecture antiterroriste mondiale mise en place par l'ONU depuis 2001 s'est considérablement renforcée avec des évolutions encourageantes et des réussites au Moyen-Orient et en Afrique, M. Ouattara estime que le monde peine à trouver une réponse collective satisfaisante contre le terrorisme.
« Ces succès importants resteront vains et la menace terroriste toujours préoccupante, si l'Afrique continue d'être le ventre mou de la lutte antiterroriste mondiale », a prévenu le chef d'Etat ivoirien. « Les grandes puissances doivent donc intensifier leur engagement contre le terrorisme en Afrique, et soutenir davantage les efforts du Continent ».
« Ce soutien, nous le voulons et le demandons en faveur du G5 Sahel, dont l'action est capitale pour la sécurité d'une large partie du continent africain », a dit M. Ouattara.
La Côte d'Ivoire a indiqué qu'elle fera du soutien au G5 Sahel et de la lutte contre le terrorisme en Afrique l'une des priorités de son mandat au Conseil de sécurité, « car sans stabilité, il n'y a pas de développement ».
Le Président ivoirien a également appelé à la conception d'un modèle de développement « plus équilibré entre les pays et plus juste entre les hommes », appelant notamment les Etats membres à respecter leurs engagements envers l'Accord de Paris sur le climat.