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Fatoumata TRAORÉ, vendeuse de gâteaux à Bamako « L’aurore d’une battante »

Aux premières lueurs du jour, Fatoumata TRAORÉ, mariée dans un foyer polygame et mère de sept enfants, quitte le quartier de Yorodianbougou (littéralement la ville lointaine) à la périphérie de Bamako, pour la gare routière de Sogoniko plus en centre dans la capitale, sur la rive droite du fleuve Niger, pour y vendre les gâteaux qu’elle a préparé la veille. « Ici on court dans tous les sens, il faut être dynamique et très motivé pour se faufiler entre les véhicules en espérant écouler sa marchandise, » explique la vendeuse sur le qui-vive, alors qu’un bus approche. Chez-elle les dépenses sont trop élevées confie-t-elle.

Souvent on rentre bredouille, alors que le transport et les autres charges sont à solder et c’est assez angoissant. Autrefois mon époux était quelqu’un de nanti mais la famille s’est agrandie et il doit faire face à plusieurs charges ». Bien que ce travail ne soit pas selon elle « une affaire de femme », Fatoumata reste déterminée à poursuivre ce combat de tous les jours pour nourrir sa famille.