La ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a salué l’engagement des femmes venues de diverses provinces de la RDC affirmant avoir été grandement touchée par leur démarche.
Des femmes venues de plusieurs provinces du pays ont remis, le 23 juin à Kinshasa, une note de plaidoyer à la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, en faveur de la cessation des conflits dans l’est de la RDC. Ce document est le fruit d’un travail collectif mené par des membres d’associations féminines et d’organisations de défense des droits humains.
Il a été élaboré à l’issue de neuf rencontres organisées entre février et avril 2025 avec le soutien de la MONUSCO, d’ONU Femmes ainsi que d’autres agences, fonds et programmes des Nations Unies. Ces échanges ont permis d’identifier les défis majeurs auxquels sont confrontées les femmes et les communautés dans les zones en conflit et de formuler des recommandations concrètes et réalistes en faveur d’un retour à la paix dans l’est du pays, toujours en proie aux violences armées. « Des enfants souffrent sans avenir, des femmes sont violées sans justice. Les femmes veulent juste que la vie redevienne normale. Que cette note soit entendue et, surtout, qu’elle soit prise en compte », a déclaré Julienne Lusenge, qui a remis officiellement la note de plaidoyer à la ministre.
Reconnue pour son engagement en faveur des droits des femmes et contre les violences sexuelles, Madame Lusenge milite depuis de nombreuses années, notamment à travers son organisation Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral, pour la paix et l’égalité entre les femmes et les hommes. Lors de la remise de la note, elle était accompagnée de plusieurs militantes et militants venus de Kinshasa, Goma, Bunia, Beni et Bukavu, tous engagés en faveur de la paix.
Un appel fort à l’action
La ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a salué l’engagement de ces femmes, affirmant avoir été profondément touchée par leur démarche. « Les violences armées, les déplacements forcés, les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre… tout cela constitue une atteinte grave à la dignité humaine et une entrave à notre développement commun. La voix des femmes, lorsqu’elle s’élève pour exiger la paix, mérite d’être écoutée avec attention, respect et diligence », a-t-elle déclaré.
Au sujet de la note de plaidoyer, la ministre a souligné qu’elle arrivait « à un moment crucial », affirmant qu'« elle est un appel à l’action, à la responsabilité et à la solidarité, tant nationale qu’internationale. Je vous assure que le ministère restera engagé à porter cette voix aux niveaux régional, continental et international ».
L’ensemble des intervenants, y compris les représentants d’ONU Femmes et d’autres institutions, ont salué cette initiative et exprimé un vœu partagé : voir la paix revenir en RDC. Mireille Laurier, cheffe de la section Genre de la MONUSCO, qui représentait la Représentante spéciale du Secrétaire général, a mis en avant la résilience des femmes congolaises : « Je tiens à saluer le courage, l’engagement et la résilience exceptionnelle de toutes les femmes congolaises qui, malgré l’adversité, poursuivent inlassablement leur combat quotidien pour un avenir meilleur. Leur capacité à se relever, même dans les contextes les plus difficiles, force le respect et mérite d’être pleinement reconnue et soutenue », a-t-elle déclaré.