Le Palais présidentiel de la Renaissance a, une fois de plus accueilli le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, au troisième jour de son séjour en Centrafrique, ce jeudi 26 octobre 2017, dans le cadre d’une séance de travail consacrée à l’état d’avancement du Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), notamment en ce qui concerne ses volets désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), Réforme du Secteur de la sécurité (RSS) et Réconciliation nationale (RN).
En effet, c’est pour faire le point sur ce vaste programme et avoir l’appui du Secrétaire général sur la mobilisation des ressources annoncées par les différents partenaires de la Centrafrique lors de la Table ronde de Bruxelles, que la séance de travail a été initiée par le Chef de l’État, Faustin Archange Touadera.
Les deux personnalités qui ont présidé ce moment réunissant les acteurs nationaux et internationaux engagés dans l’exécution du RCPCA, ont unanimement exprimé l’impérieuse nécessité de bâtir « une Centrafrique plus sure, où les populations cohabitent en paix (...) et travaillent ensemble à la reconstruction d’une nation digne. »
Le Secrétaire général de l’ONU a, par ailleurs, fait savoir que : « nous avons mis aussi l’accent sur l’organisation et le pilotage du triptyque DDRR, RSS, RN, comme moyens de rétablir la responsabilisation positive, la bonne entente, la sécurisation et la contribution de tous , y compris les membres des groupes armés, à la cohésion sociale au sein de toutes les communautés. »
En outre, pour lui, la réussite de l’exécution de la stratégie nationale devrait reposer sur quatre volets importants : le volet sécuritaire, par le renforcement des moyens de la MINUSCA ; la construction de l’état ; la réconciliation nationale et le développement. Sous ces quatre dimensions, Antonio Guterres a promis le soutien des Nations Unies et l’appui aux projets du gouvernement.
Le chef de l’ONU a, enfin, tenu à lancer trois appels importants. Le premier aux groupes armés en leur demandant de « désarmer » et d’accepter de participer à la vie politique du pays, « car les violences qui font des victimes ne sont pas propices à leur insertion dans la communauté nationale. » Le deuxième appel s’est, quant à lui, adressé aux leaders communautaires et religieux et politiques pour « une véritable réconciliation nationale », les mettant en garde contre les manipulations qui accompagnent presque toujours les conflits dits religieux ou ethniques, et qui ne peuvent prendre fin sans un engagement véritable de tous. Le dernier appel a été celui adressé à la communauté internationale pour un engagement plus grand aux côtés de la Centrafrique : « la Communauté internationale doit jouer son rôle. On ne peut pas laisser les Centrafricains à l’abandon. Il faut que tout le monde se mobilise pour aider ce pays à bâtir un futur que ses habitants méritent et qu’il faut absolument garantir. »
26 oct 2017