Plus de 20.000 personnes s'étaient installées dans un camp improvisé autour de la base onusienne après que des membres de l'ex-Séléka aient attaqué le camp de déplacés d'Evêché, le bureau du préfet et le camp de la MINUSCA le 12 octobre 2016.
Un des blocs constituant le camp provisoire borde une piste d'atterrissage (Bloc 1) et un autre (Bloc 9) se trouvait près du dépôt de carburant, exposant les résidents à des risques pour leur santé. La présence du Bloc 1 compliquait également l'atterrissage et le décollage des avions, forçant les opérateurs de l'aviation humanitaire à suspendre les vols.
Cette situation a gravement affecté les communautés environnantes et les efforts humanitaires en empêchant la mise en uvre adéquate des programmes et l'évacuation des personnes en situation médicale grave.
« Pour l'OIM et la communauté humanitaire en RCA, la localisation dangereuse des Blocs 1 et 9 était un signal clair que tout le monde devait être transféré d'urgence dans un endroit plus sûr », a déclaré vendredi le chef de mission de l'OIM en RCA, Jean-François Aguilera.
À la suite de la visite du Coordonnateur humanitaire et du Ministère des actions humanitaires de Kaga Bandoro en août, il a été recommandé que tous les déplacés internes soient transférés de toute urgence dans de nouveaux lieux sûrs situés à proximité.
Après de nombreuses consultations avec les résidents du camp et en partenariat avec l'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la relocalisation des résidents du premier bloc a débuté le mardi 17 octobre et sa été conclu le 25 octobre. Cette relocalisation a concerné 312 foyers, dont 15 sont retournés dans leur ancien quartier.
La relocalisation du Bloc 9 a débuté le jeudi 26 octobre et s'est achevée le vendredi 3 novembre. Celui-ci comprenait un total de 319 ménages, dont un est retourné dans son ancien quartier. Un dernier groupe de 67 familles proches du Bloc 1 a également été relocalisé du samedi 4 novembre au mardi 7 novembre.
« Les séances de consultation avec les ménages nous ont permis de nous assurer que leurs besoins particuliers sont satisfaits et qu'ils sont pleinement informés et consultés tout au long du processus », a déclaré le Dr Aguilera.
L'OIM a aidé les 682 ménages déplacés à transporter tous leurs biens, y compris les huttes et les hangars, dans de nouveaux lieux sûrs. Ils ont également reçu un total de 30.103 dollars (44 dollars par ménage), ainsi que des kits d'articles non alimentaires. Les 16 foyers qui sont rentrés dans leurs quartiers d'origine ont reçu des kits pour faciliter leur retour et ont été aidés dans la réhabilitation de leurs maisons et le transport de leurs biens.
La RCA connaît une résurgence de la violence qui risque de répéter la crise dévastatrice qui a frappé le pays il y a quatre ans. Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays et de réfugiés dans les pays voisins a considérablement augmenté au cours des derniers mois.