« Il y a quatre volets qui [sont liés entre eux] et face auxquels il y a une vision et une stratégie claire qu'il faut garantir dans son exécution », a dit M. Guterres lors d'un point de presse conjoint avec le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra, suite à une réunion à Bangui sur le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion et la réforme du secteur de la sécurité.
Le premier volet est le volet sécuritaire, « auquel nous voulons contribuer avec la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en (MINUSCA) », a expliqué le chef de l'ONU. « On a demandé au Conseil de sécurité le renforcement des moyens de la MINUSCA et de sa capacité opérationnelle pour mieux protéger les civils en Centrafrique. Et naturellement, le besoin de l'appui de la communauté internationale au développement d'une véritable armée nationale et de forces de police nationale, qui puissent remplir leurs rôles ».
Il y a également le volet de la construction de l'Etat, le volet de la réconciliation nationale et le volet du développement. « Et dans tous ces volets, nous travaillerons ensemble et nous appuierons les projets du gouvernement, car le leadership d'un projet national doit être toujours le leadership national. Et c'est à la communauté internationale d'appuyer les initiatives du gouvernement et du peuple centrafricain », a ajouté M. Guterres.
#DDRR et réforme secteur sécurité au menu jeudi d’1e réunion entre le #UNSG @antonioguterres et le Gvt #Centrafrique #UNSGCAR #CARcrisis pic.twitter.com/gLhYUqFoUl
— MINUSCA (@UN_CAR) 26 octobre 2017Il a lancé trois appels. « Le premier aux groupes armés, pour qu'ils désarment, pour qu'ils acceptent de participer à la vie politique du pays, en comprenant que les violences, les exactions qui font des victimes, ne sont pas propices à leur insertion pacifique dans la communauté nationale », a-t-il dit.
Le Secrétaire général a également lancé un appel aux leaders politiques, communautaires et religieux pour une véritable réconciliation nationale.
« Je connais plusieurs conflits religieux dans le monde. Presque tous sont causés par des manipulations politiques. Les communautés religieuses de Centrafrique, les chrétiens, les musulmans et d'autres, ont toujours vécu ensemble. Il faut absolument que les dirigeants politiques, les dirigeants des groupes armés et les leaders religieux communautaires appellent à une véritable réconciliation, à un respect mutuel, à la compréhension que tout le monde doit vivre ensemble pour bâtir la nouvelle République centrafricaine », a déclaré M. Guterres.
Le Secrétaire général a enfin lancé un appel à la communauté internationale. « Il faut qu'il y ait des ressources disponibles pour que ce pays puisse avoir la solidarité qu'il mérite pour garantir à ses citoyennes et à ses citoyens une vie digne, et pour garantir que les projets du gouvernement se transforment en une réalité de paix, de stabilité et de prospérité », a-t-il dit. « La communauté internationale doit jouer son rôle. On ne peut pas laisser les Centrafricains à l'abandon. Il faut que tout le monde se mobilise pour aider ce pays à bâtir un futur que les Centrafricains méritent et qu'il faut absolument garantir».