La Mission s'est félicité de la réussite de cette fermeture qui intervient après que les familles déplacées aient exprimé le désir et se soient déclarés confiants de retourner dans leurs anciennes maisons.
Situé près d'une base de la MINUSS dans la région du Haut-Nil, le site a servi de sanctuaire à des centaines de familles depuis le déclenchement de la guerre civile il y a quatre ans.
La semaine dernière, les familles qui vivaient sur le site ont pu retourner chez elles avec l'aide de la MINUSS) et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et en partenariat avec d'autres organisations humanitaires.
Sur les 562 personnes enregistées, la plupart ont choisi de s'installer à Melut, compte tenu de l'amélioration de la situation sécuritaire dans cette ville. Environ 255 personnes ont été relocalisés ailleurs, certaines ayant choisi de se rendre sur le site de Malakal pour des raisons de protection personnelle tandis que d'autres ont déménagé à Renk, Ulang, Maban et Wau.
Des consultations importantes ont eu lieu avec la communauté et les agences humanitaires concernant le processus de réinstallation et pour s'assurer que les familles continuent à recevoir de l'aide lorsqu'elles retournent dans leurs anciennes communautés.
« C'est gratifiant de voir enfin les gens se sentir suffisamment en sécurité pour rentrer à la maison. Il y a des conflits dans une grande partie du Soudan du Sud où les gens craignent pour leur vie. Mais dans certaines régions, comme Melut, nous sommes en mesure d'aider les gens à retourner dans leurs communautés », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSS, David Shearer.
La protection des civils relève principalement de la responsabilité du gouvernement sud-soudanais mais, dans de nombreux cas, des personnes ont fui les forces de sécurité gouvernementales.
La MINUSS offre un sanctuaire à près de 210.000 personnes déplacées à l'intérieur de sept sites de protection à travers le Soudan du Sud. Ces camps sont un dernier recours et n'existent que pour héberger des personnes qui craignent réellement pour leur vie.
« Nous examinerons chaque camp individuellement pour voir si les conditions permettent aux gens de rentrer chez eux volontairement et en toute sécurité. Lorsque ces conditions existent, nous allons essayer d'aider les gens à rentrer », a déclaré M. Shearer.
« Les camps ne sont pas une solution à long terme et certainement pas le bon endroit pour élever des enfants ou vivre dans la dignité », a tenu à souligner le chef de la MINUSS.
La fermeture du site de Melut permettra aux troupes de maintien de la paix basées dans cette localité de ne plus surveiller le camp mais d'augmenter les patrouilles dans les environs.
En élargissant « la présence protectrice » des Casques bleus dans d'autres communautés, la MINUSS espère pouvoir sauver des vies et renforcer la confiance, de sorte qu'au fil du temps, plus de gens se sentiront en sécurité pour rentrer chez eux.